Le monde pourrait entrer dans un nouvel âge glaciaire vers 2030

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

15.07.2015 08h32

Un village des Pays-Bas sous la glace

C'est l'été, et cette année il est même plutôt chaud… vous avez donc rangé depuis longtemps pulls et doudounes qui, de plus, du fait du réchauffement climatique, servent depuis quelques années pendant des périodes de plus en plus courtes. Mais il va peut-être falloir bientôt commencer à les préparer et a ne surtout pas s'en débarrasser : le soleil pourrait entrer dans une phase de très basse intensité en 2030, déclenchant ce que les scientifiques décrivent comme un « mini-âge glaciaire ».

Valentina Zharkova, Professeur a l'Université de Northumbria, a présenté ces conclusions plutôt glaciales lors de l'Assemblée nationale d'astronomie à Llandudno, au Pays de Galles. La technologie moderne nous permet en effet aujourd'hui de prévoir les cycles solaires avec beaucoup plus de précision, et selon le modèle de Mme Zharkova, l'activité solaire va baisser de plus de moitié entre 2030 et 2040.

On estime que l'activité solaire était causée par des mouvements de fluides animés par une sorte de système de turbine à l'intérieur du soleil. Dans la recherche d'un système plus précis de prédiction, le professeur Zharkova et son équipe ont découvert des ondes magnétiques fluctuantes dans deux couches du soleil. En étudiant les données de ces deux vagues, dit-elle, les prévisions sont beaucoup plus précises, de l'ordre de 97%. En utilisant cette méthode, elle et son équipe a découvert qu'il y aura une activité solaire beaucoup plus faibles dans les cycles 25 et 26 du Soleil, conduisant à une longue période de dormance solaire.

« Dans le cycle 26, les deux vagues se reflètent exactement l'une l'autre - un pic en même temps mais dans des hémisphères opposés du Soleil. Leur interaction sera perturbatrice, ou elles s'annuleront presque l'une l'autre. Nous prévoyons que cela va conduire à des caractéristiques d'un ‘minimum de Maunder' », a précisé Mme Zharkova. Le minimum de Maunder est le nom donné à des périodes où les taches solaires sont rares. Il a eu lieu pour la dernière fois entre 1645 et 1715, quand environ 50 taches solaires ont été enregistrées, par opposition à la norme qui est de 40000. Cette époque fut marquée par des températures brutales et des gels de rivières en Europe et en Amérique du Nord.