Des ornements qui ont été volés dans des tombes chinoises anciennes et récemment renvoyés par la France suite à des négociations complexes seront présentés au public lors d'une exposition qui se tiendra dans la province chinoise du Gansu (nord-ouest), d'où proviennent ces objets.
Les 32 objets en or ont été renvoyés plus tôt dans l'année par François Pinault et Christian Deydier, des collectionneurs privés, a indiqué mardi Song Xinchao, directeur adjoint de l'Administration nationale du Patrimoine culturel.
Les tombes se trouvant à Dabuzishan, dans le district de Lixian, dans la province du Gansu, ont appartenu aux résidents de Qin, un des petits royaumes de la période des "Printemps et des Automnes" (770-476 av J.-C.) de l'histoire chinoise. En 221 av J.-C., le roi de Qin a réuni les royaumes de Chine et a fondé la dynastie Qin, devenant le premier empereur du pays.
Les tombes de Dabuzishan représentent des ressources précieuses pour les historiens menant des recherches sur la vie et la culture du peuple chinois de l'antiquité.
L'exposition, qui se tiendra du 20 juillet au 31 octobre à Lanzhou, au Musée provincial du Gansu, présentera également le procédé qui a permis le retour de ces objets. Les visiteurs verront les efforts de la Chine pour lutter contre le trafic d'antiquités et récupérer les objets volés.
Après cette exposition, les reliques feront partie de la collection permanente du musée.
Plusieurs objets anciens volés ou disparus et provenant de la partie continentale de la Chine ont été retrouvés aux Etats-Unis, au Japon, en Grande-Bretagne, en Belgique, à Taiwan et à Hong Kong.