A plus de sept mois de l'élection présidentielle du Bénin, dont le premier tour est fixé au 28 février 2016, les différents candidats à la magistrature suprême du pays quadrillent déjà le terrain à la faveur des meeting, des tournois de football ou descentes dans les temples et mosquées pour solliciter les suffrages des électeurs, surtout des ceux de moins de 50 ans qui représentent plus de 60% de l' électorat béninois.
"L'avenir de la jeunesse est ma principale préoccupation, le fondement de mon engagement", a déclaré le général à la retraite Fernand Amoussou, lors d'un grand meeting à Abomey-Calavi, en vue des voixe des jeunes.
Cet ancien commandant de la force de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire a promis, s'il accède au pouvoir, la création d'une banque de la jeunesse qui aura pour mission de financer et d'accompagner l'entreprenariat des jeunes.
L'ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et candidat malheureux à la présidentielles de 2011, Abdoulaye Bio Tchané, pense fraterniser avec les musulmans en ce mois de carême pour avoir leur soutien.
Depuis le début du mois de Ramadan, ce postulant à la succession du président Boni Yayi est présent aux séances de prières et lors des ruptures du jeûne dans plusieurs villes du nord et du sud du pays.
De même, l'ancien intendant militaire à la présidence du Bénin, le général à la retraite Robert Gbian, estime que son chemin pour accéder à la magistrature suprême du pays passe par le parrainage des tournois de football dans les villes du nord, notamment dans son fief électoral.
Avec la fin des deux mandats constitutionnels du président béninois Boni Yayi, en avril 2016, la présidentielle de 2016 consacrera l'alternance du pouvoir à la tête du pays.
Selon les observateurs de la vie politique du Bénin, l'élection présidentielle est ouverte à tous les potentiels candidats en raison du départ de Boni Yayi, et surtout de son challenger de la présidentielle de mars 2011, Me Adrien Houngbédji, frappé par la limitation de l'âge.
Certains états-majors des partis et alliances politiques ont pu mesurer leurs chances de briguer la magistrature suprême du pays à travers les récentes consultations électorales, notamment les législatives du 26 avril 2015 et des communales et locales du 28 juin dernier.
Dans le camp des Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, mouvance au pouvoir), même si le leader de cette grande alliance au pouvoir, Boni Yayi, n'a pas encore positionné son successeur, le simple fait de nommer le Franco-Béninois, Lionel Zinsou, au poste de Premier ministre de son nouveau gouvernement, a bousculé les pronostics de certains militants de ce regroupement qui aspirent à sa succession.
Selon les dispositions de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, l'élection du président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés.