La doyenne d'âge du parlement béninois, Mme Rosine Vierra Soglo, a procédé samedi à Porto-Novo, capitale politique du Bénin, à l'installation des 83 députés dans leurs fonctions parlementaires pour le compte de la 7ème législature de l'Assemblée nationale du Bénin, depuis l'avènement du processus démocratique de février 1990, a constaté Xinhua sur place.
Selon la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, ces 83 députés qui sont investis pour un mandat de 4 ans, auront à exercer le pouvoir législatif et celui du contrôle l'action du gouvernement.
S'exprimant à l'occasion de cette cérémonie, Mme Soglo, a souhaité la démission de l'institution parlementaire, de tous les députés qui seraient impliqués dans des dossiers de malversation.
"Nous devons respecter notre institution parlementaire qui d' ailleurs se trouve être la deuxième institution du pays après celle de l'exécutif. Il me serait désagréable de savoir que parmi nous, se cachent comme des repères, des fossoyeurs de l'économie nationale", a-t-elle déclaré.
Interrogé par Xinhua, le ministre béninois en charge de l'Eau, Barthlémy Kassa, qui a tout récemment donné sa démission du gouvernement du président Boni Yayi pour "la manifestation de la vérité" dans l'affaire de détournement des fonds néerlandais pour le projet d'eau potable et qui se retrouve sur la liste des députés des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, mouvance au pouvoir), a nié toute son implication dans la gestion de ce projet.
"Si nous avons pris la responsabilité de démissionner du gouvernement, c'est au nom de la République. C'est comment sauver le Bénin qu'on s'est offert en sacrifice", a-t-il confié à Xinhua, niant son implication dans la gestion de la deuxième phase du programme pluriannuel d'appui au secteur de l'Eau et de l'Assainissement.
Pour le ministre démissionnaire, les malversations et irrégularités constatées dans la gestion de ce programme, ne révèlent pas de son cabinet ministériel mais plutôt au niveau de la coordination du programme.
Les Néerlandais, qui représentent le plus grand contributeur du Bénin pour les projets d'accès à l'eau potable, ont décidé de la suspension de l'aide au développement du Bénin à cause des irrégularités et malversations relevées dans la gestion de la deuxième phase du programme pluriannuel d'appui au secteur de l'Eau et de l'Assainissement au ministère béninois en charge de l'Eau.