Les émissions de gaz à effet de serre chinoises pourraient atteindre un pic cinq ans avant les prévisions, ce qui contribuera à l'effort visant à enrayer le réchauffement climatique, selon un rapport conjointement publié lundi par deux instituts de la London School of Economics.
En analysant les tendances dans les principaux secteurs émetteurs, les chercheurs concluent qu'il est peu probable que les émissions de gaz à effet de serre chinoises atteignent un pic aussi tard qu'en 2030, et qu'il est beaucoup plus vraisemblable qu'elles atteindront un pic en 2025, ou même avant, indique le rapport.
Les chercheurs affirment également que si les émissions de gaz à effet de serre chinoises atteignent un pic en 2025, elles atteindront 12,5 à 14 milliards de tonnes d'équivalent-dioxyde de carbone. Cette constatation suggère qu'il est de plus en plus probable que le monde évitera un réchauffement climatique supérieur de plus de deux degrés Celsius aux niveaux pré-industriels.
La transformation de la Chine a d'importantes répercussions sur l'économie mondiale, et "fait considérablement progresser les perspectives d'une augmentation des émissions de gaz à effet de serre mondiales maintenue dans des limites relativement sûres", ajoute le rapport.
"La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tiendra à Paris à la fin de l'année 2015, aura davantage de chances d'être couronnée de succès si les gouvernements du monde entier comprennent l'ampleur des changements qui se sont produits en Chine, leurs répercussions en matière d'émissions mondiales, et l'impact positif que les plans d'innovation, d'investissement et de développement durable de la Chine sont susceptibles d'avoir sur les marchés mondiaux des biens et services propres", poursuit le rapport.
Dans un communiqué commun publié lors de la visite à Beijing, en novembre dernier, du président américain Barack Obama, la Chine a promis d'atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone autour de 2030, et de faire passer à 20 % la part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie primaire d'ici à 2030.