Le PDG d'Orange (le géant français des télécommunications) Stéphane Richard a présenté vendredi ses excuses au vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom après avoir fait part de son intention de rompre les liens de sa compagnie avec Israël en raison de sa politique dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré M. Shalom dans un communiqué.
"M. Richard a présenté ses excuses concernant les remarques qu'il avait faites lors d'une conférence en Egypte et m'a affirmé être un ami d'Israël", a écrit M. Shalom sur sa page Facebook.
Mercredi, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue au Caire, M. Richard a déclaré que sa société avait l'intention de rompre les liens avec son opérateur israélien Partner, tout en critiquant ses activités dans les colonies juives du territoire palestinien de Cisjordanie.
"Je serais prêt à abandonner demain matin, mais le plus important, c'est que je veux limiter le risque juridique encouru par la société", a dit M. Richard. "Je serais prêt à abandonner, je le répète, mais je ne veux pas exposer Orange à un niveau de risque et de pénalités qui pourrait être tout à fait considérable pour la société", a-t-il ajouté.
Les déclarations de M. Richard ont déclenché les foudres de responsables israéliens.
M. Shalom a parlé avec M. Richard et lui a dit : "Le peuple israélien est blessé et courroucé par [vos] propos."
"Il a personnellement présenté ses excuses, ainsi qu'au nom de sa société, et a affirmé qu'ils condamnent toute forme de boycott", a ajouté M. Shalom.
Leur conversation s'est déroulée peu après que - suite aux fortes pressions exercées par Israël pour que M. Richard revienne sur ses déclarations - le Palais de l'Élysée a indiqué vendredi qu'il ne soutient pas un boycott d'Israël.
Jeudi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exhorté le gouvernement français à publiquement condamner l'intention d'Orange de rompre ses liens avec sa filiale israélienne.