Un Américain condamné par la justice à se marier pour éviter la prison

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

10.08.2015 09h04

Un Américain condamné par la justice à se marier pour éviter la prison

Josten Bundy et Elizabeth Jaynes.

L'étrange décision d'un juge américain a conduit un homme à accepter une sentence à vie –bien particulière il est vrai- pour éviter un séjour derrière les barreaux ... et c'est ainsi qu'un couple du Texas s'est vu laissé avec très peu de temps pour planifier leur grand jour après qu'un juge du Comté de Smith, dans le Texas, a ordonné un homme d'épouser sa petite amie de 19 ans dans le cadre d'un pacte de probation ou, en cas de refus, de passer 15 jours en prison.

Josten Bundy, 20 ans, a comparu devant le juge Randall Rogers dans une salle d'audience de l'Est du Texas pour répondre d'une accusation d'agression après s'être battu avec l'ex-petit ami de sa petite amie en février dernier. Il aurait entendu l'ex d'Elizabeth Jaynes lui « dire des choses irrespectueuses », et, sous le coup de la colère, l'a frappé à la mâchoire à deux reprises après l'avoir incité à se battre.

Le juge Rogers a alors demandé à Josten Bundy si Elizabeth Jaynes « en valait la peine » et s'il était marié à la jeune femme, lors de son audition de condamnation. Quand l'inculpé lui a répondu qu'il referait probablement la même chose si la situation se reproduisait, le juge a prononcé son verdict, lui laissant le choix : passer quinze jours en prison ou être placé sous liberté conditionnelle pendant deux ans, à condition, de plus, de recopier un verset de la Bible 25 fois par jour et de se marier avec sa compagne dans le mois.

La petite amie de l'inculpé, présente dans la salle, n'a pas caché son embarras à l'annonce de cette sentence peu ordinaire, rougissant jusqu'aux oreilles tandis que le public présent s'esclaffait. « Le juge m'a fait lever et m'a demandé si j'étais d'accord [avec ces conditions], raconte Elizabeth Jaynes. J'ai dit oui ». Il a tout de même fallu faire vite, car les formalités nécessaires n'ont laissé que 18 jours aux futurs époux pour se dire oui, ce qu'ils ont finalement fait le 20 juillet, à la grande fureur du père de la mariée opposé à ce mariage et à l'étonnement des juristes pour qui cette décision n'est pas légale et aurait sans aucun doute été retoquée en cas d'appel. Les jeunes mariés, quant à eux, ne regrettent absolument pas cette union aussi précipitée qu'inédite.