Dernière mise à jour à 09h12 le 01/09
Un tribunal d'Accra, capitale du Ghana, a ordonné lundi la libération de Charles Antwi, l'homme incarcéré pour avoir planifié un assassinat du président John Dramani Mahama dans une église en juillet dernier.
M. Antwi, 36 ans et sans emploi, a été condamné à 10 ans de prison après avoir emporté un pistolet chargé à l'église des Assemblées de Dieu dont le président et sa famille assistaient aux offices, justifiant son acte en prétendant vouloir "sauver le pays".
Il a plus tard avoué devant un tribunal public avoir planifié d'assassiner le président, ajoutant qu'il s'agissait de sa troisième tentative.
M. Antwi a été arrêté par les agents de la sécurité nationale à l'intérieur de l'église, en raison de son comportement suspect, et il a été condamné à 10 ans de prison dans les 48 heures, pour détention illégale d'une arme à feu.
Toutefois, cette sanction a été très critiquée, ne particulier par sa famille et ses avocats, qui ont estimé que le juge aurait dû considérer que M. Antwi souffre de troubles mentaux.
Le défenseur des droits de l'Homme, Francis Xavier-Sosu, a appelé la Haute cour à casser le verdict condamnant M. Antwi, qu'il considère comme une "erreur de justice" et une "violation de la loi sur la senté mentale".
Le tribunal, présidé par le juge Okwabi, a ordonné la libération de M. Antwi, basant son verdict sur les documents qui lui ont été présentés et qui attesteraient que le juge Francis Obiri a commis une erreur.
Le juge a estimé que M. Antwi, ayant déjà été déclaré mentalement instable à la suite d'un examen médical, aurait dû être soigné en hôpital psychiatrique.