FMI : la Chine effectue une transition vers une croissance plus lente, mais meilleure

À lire aussi :

• Christine Lagarde prête à continuer au FMI
• La croissance médiocre pourrait devenir la "nouvelle réalité", selon la directrice générale du FMI
• Beijing, Séoul et Tokyo reprendront leur réunion trilatérale des MAE fin mars
• La Chine et le FMI s'engagent à intensifier leur coopération

La Chine est en train de passer à une croissance plus lente, mais plus sûre et plus durable, alors que le taux de croissance devrait ralentir à 6,8 % cette année, étant donné un investissement plus lent, en particulier dans l'immobilier, a déclaré le Fonds monétaire international (FMI) vendredi.

« Le marché du travail a bien résisté malgré la croissance plus lente, alors que l'économie s'oriente vers le secteur des services, plus intensif en main-d'œuvre. À son tour, cela a soutenu la consommation des ménages », a indiqué l'organisme basé à Washington, dans sa publication annuelle Rapport des services pour les consultations au titre de l'article IV concernant la Chine.

Selon le FMI, la forte appréciation de la monnaie chinoise, le renminbi, en termes effectifs réels cette année, a hissé le taux de change à un niveau qui n'est « plus sous-évalué. »

Le FMI considère la récente mesure prise par la Chine pour améliorer son système de formation du taux de change comme « une étape bienvenue » visant à permettre aux forces du marché d'avoir un plus grand rôle dans la détermination du taux de change. Il a réitéré que la Chine peut et doit viser un régime efficace de flottement du taux de change d'ici deux ou trois ans.

Le FMI a salué les progrès réalisés par la Chine pour réduire les vulnérabilités, y compris en ralentissant la croissance du crédit, en modérant les investissements, et en adoptant une nouvelle loi sur le budget pour sauvegarder la viabilité budgétaire.

« Le défi est maintenant de réaliser les prochaines étapes vers une économie plus ouverte et axée sur le marché », a déclaré Markus Rodlauer, chef de mission du FMI pour la Chine. Le FMI a exhorté la Chine à faire des réformes structurelles « osées », notamment se diriger vers un système financier plus axé sur le marché, améliorer la gestion des finances publiques, et rendre la concurrence plus équitable entre les entreprises publiques et le secteur privé.