Dernière mise à jour à 09h36 le 16/08
La récente visite effectuée par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi en Guinée est un signe de solidarité de la part de la Chine, a indiqué le chef de la diplomatie guinéenne Louncény Fall dans une interview accordée à Xinhua à Conakry.
Selon lui, depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays basées sur l'estime, la confidence et la coopération, ces relations n'ont jamais connu l'ombre d'aucun problème.
M. Fall a rappelé que la visite du ministre chinois des Affaires étrangères en Guinée intervenait au moment où son pays traverse des moments très difficiles avec la crise Ebola.
"C'est l'occasion de dire toute notre reconnaissance au peuple chinois, au gouvernement chinois pour l'appui multiforme qu'il nous a apporté avec la crise Ebola", a déclaré M. Fall, avant d'ajouter que la Chine et la Guinée ont des convergences de vues sur tous les grands problèmes du monde.
En 2014, avec la survenue de la fièvre Ebola en Guinée, la Chine a fait une contribution très importante, dans la mesure où l'équipe médicale chinoise a été très active, sans compter d'importants équipements médicaux et appuis financiers qui ont été donnés à la Guinée, a indiqué M. Fall.
Cette contribution, appréciée par les autorités guinéennes, a largement participé à contrôler l'évolution de l'épidémie.
M. Fall a également évoqué la nécessité pour son pays de coopérer avec la Chine pour renforcer les infrastructures médicales dans la phase post-Ebola et relancer l'économie guinéenne.
Avec le concours de la Chine, il est possible de réussir un partenariat public-privé, privé-privé et faire en sorte que les matières premières soient transformées en Guinée, pour produire une valeur ajoutée.
"les mines et l'énergie sont des domaines dans lesquels on peut absolument mettre en place des sociétés de part et d'autre gagnant-gagnant, dans l'intérêt de la Chine et de la Guinée", a expliqué M. Fall, précisant que cela démontrera la capacité des deux pays à donner une nouvelle envergure à leur coopération.
En ce qui concerne les entreprises chinoise implantées en Guinée et qui n'ont jamais cessé leurs activités malgré la fièvre Ebola, M. Fall a rappelé que lorsque l'épidémie a commencé, la plus part des entreprises étrangères ont quitté le pays.
"C'est dans les difficultés qu'on reconnaît les amis et quand dans les difficultés, les amis partent ce que vous n'avez pas d'amis", a dit M. Fall.
"Lorsque vous êtes dans les difficultés et que les amis vous approchent, cela vous réconforte et c'est ce sentiment que les Guinéens ont éprouvé à l'endroit de la Chinois".