Dernière mise à jour à 09h36 le 16/08
La Chine a exprimé samedi sa "ferme opposition et fort mécontentement" quant à la visite de trois ministres du gouvernement japonais au sanctuaire Yasukuni, le jour marquant la capitulation du Japon dans la Seconde Guerre mondiale.
"Le sanctuaire Yasukuni est un symbole de la guerre d'invasion des militaristes japonais. La visite des ministres, dans le lieu qui honore des criminels de guerre condamnés de classe "A", est une justification de la guerre d'invasion, surtout lors d'un tel jour, l'anniversaire de la capitulation inconditionnelle des militaristes japonais dans la Seconde Guerre mondiale. Le déplacement incarne, de nouveau, la mauvaise attitude que la partie japonaise adopte avec la question de l'histoire," a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Haruko Arimura, chargée de l'émancipation des femmes, Sanae Takaichi, ministre aux affaires internes et Eriko Yamatani, ministre de la gestion des catastrophes ont visité le sanctuaire, samedi, pour rendre hommage aux criminels de guerre.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a également envoyé, samedi matin, son assistant, Koichi Hagiuda, au sanctuaire pour effectuer une offrande rituelle en tant que chef du Parti démocrate libéral, parti au pouvoir. Il a prononcé un discours, vendredi, pour marquer le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui a été accusé de manquer d'excuses sincères.
Cette année marque le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre de la résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et de la victoire de la Seconde Guerre mondiale.Elle correspond également à une opportunité importante pour la communauté internationale de réfléchir sur l'histoire pour s'orienter vers l'avenir.
"C'est seulement lorsque le Japon fera face sérieusement et réfléchira profondément à son passé d'invasion, quand il se démarquera nettement du militarisme, qu'il pourra se décharger de son fardeau historique, et s'orienter vers l'avenir", a noté Mme Hua.
La porte-parole a également appelé le Japon à mettre en oeuvre sa déclaration solennelle et son engagement fait à la Chine, et à la communauté internationale, au sujet de la mémoire. Au moyen d'actions réelles et d'un traitement approprié de ces questions, il pourra ainsi regagner la confiance de ses voisins en Asie et de la communauté internationale, a ajouté la porte-parole.