Dernière mise à jour à 13h13 le 22/02
Le transsexuel Chalit Pongpitakwiset, à droite, avec sa petite amie devant leur maison à Bangkok. [Photo / Agences] |
Chalit Pongpitakwiset se prenait toujours pour un homme. Maintenant, le jeune transsexuel de 25 ans veut que tout le monde le voie ainsi.
Contrairement à la plupart des personnes transsexuelles en Asie, qui devraient s'administrer elles-mêmes des suppléments hormonaux, Chalit reçoit de l'aide d'une clinique pionnière.
Quelques jours après avoir reçu sa première injection de testostérone, Chalit est retourné pour passer un test de sangchez Tangerine, la nouvelle clinique dans un établissement de la Croix-Rouge au centre de Bangkok, en Thaïlande.
Selon les estimations de l'ONU, la Thaïlande a une importante population transsexuelle de 9 millions personnes. Le pays est aussi l'une des meilleures destinations au monde pour la chirurgie transsexuelle, mais les soins de longue durée pour les patients présentent une forte inégalité.
La clinique est un lieu rare où l'on fournit un traitement suivi, à la fois physique et psychique, pour ceux qui ont subi des interventions chirurgicales dont certaines procédures pourraient causer des risques d'infection.
En Thaïlande, les hormones sont généralement achetées sur Internet ou dans des pharmacies locales, et administrées selon des conseils des amis ou des forums sur le Web.
Benjapon Chimsud, ayant récemment reçu son diplôme de l'université BenjaponChimsud, est né homme mais s'identifie comme une femme.
« Je prends des hormones moi-même pendant deux ans. Je consulte auprès de mes amis » pour déterminer les doses appropriées de pilules contraceptives, a-t-elle expliqué.
Elle obtient également des injections mensuelles d'œstrogène obtenues sur le marché noir, dans une clinique rudimentaire de quartier.
Elle est ainsi privée des soins réglementés de la santé, et risque de recevoir des conseils médicaux inexacts, par exemple une surconsommation d'hormones pour avoir des résultats rapides.
Quant à Chalit, il s'est rendu chez un psychiatre à plusieurs reprises avant de recevoir sa première injection, afin de mieux se préparer aux changements de son corps.
« Le psychiatre m'a demandé combien de temps je voulais être un homme, et si mes amis et d'autres personnes autour de moi ne l'accepteraient si je changeais de sex», a-t-il expliqué.
Cela devrait lui prévenir les dangers de prendre de mauvaises doses d'hormones qui pourraient causer des problèmes cardiovasculaires.
Le VIH est également un risque si les aiguilles sont partagées.
Des groupes de droits comme l'Asia-Pacific Transgender Network ont indiqué que ce problème de santé publique est largement négligé par la communauté médicale traditionnelle.