Dernière mise à jour à 08h46 le 22/02
Dimanche, après l'abandon de Jeb Bush, le frère de l'ancien président, il ne restait que cinq Républicains dans la course à la Maison Blanche, et en tête d'eux, plus que jamais, Donald Trump, qui insiste sur le fait qu'il est le seul capable de battre Hillary Clinton en novembre. Chez les Démocrates, même si celle-ci a pris une certaine avance, son duel avec Bernie Sanders semble bien parti pour durer.
Chez les Républicains, c'est sans grande surprise le fantasque et très médiatique milliardaire populiste qui a remporté haut la main samedi la primaire de Caroline du Sud, après celle du New Hampshire le 9 février. Il mène largement dans la course aux délégués requis pour l'investiture et est favori pour la suite du calendrier, notamment pour l'échéance du 1er mars, quand 11 Etats voteront, avec un enjeu colossal, près d'un quart des délégués. Selon le New York Times, il a remporté 61 délégués contre 11 pour le sénateur du Texas Ted Cruz et 10 pour le sénateur de Floride Marco Rubio. 1 237 représentants seront nécessaires pour décrocher l'investiture.
Fidèle à lui-même, Donald Trump, 69 ans, a dit avec sa roublardise habituelle et une fausse humilité « Personne n'est imbattable », dimanche matin sur CNN, rendant même hommage à Jeb Bush, qui a jeté l'éponge samedi soir. « J'ai des avantages mais ce sera difficile » a-t-il ajouté sur NBC, disant également à nouveau qu'il faisait face à des candidats redoutables, « très talentueux », des « professionnels de la politique ». Ce qui ne l'empêche pas de croire que l'investiture de juillet dans son camp sera sans suspense, en juillet, arguant même qu'il était le Républicain le plus consensuel du lot, et que « beaucoup de démocrates et d'indépendants se rallieront à moi ».
Dans le camp d'Hillary Clinton, les résultats des « caucus » du Nevada, ont été l'occasion d'un soupir de soulagement collectif, avec une victoire de cinq points, de quoi faire rebondir sa candidature après la déroute du New Hampshire. Selon le New York Times, l'ancienne secrétaire d'Etat compte déjà 502 délégués contre 70 pour le sénateur du Vermont Bernie Sanders, grâce au soutien annoncé de 451 « super-délégués », les responsables de parti qui voteront à la convention mais ne sont cependant tenus par aucune primaire. Malgré son retard, Bernie Sanders est désormais fixé sur le « super Tuesday » du 1er mars, quand 18% des délégués seront attribués ce jour-là dans 11 Etats et un territoire d'outre-mer.