Dernière mise à jour à 09h33 le 25/01
Libéré des sanctions qui ont étranglé l'économie de son pays pendant une décennie, le président iranien Hassan Rohani, en visite en Europe cette semaine, devrait signer un accord d'achat de 114 avions Airbus et environ 17 milliards d'Euros des contrats avec l'Italie. Selon le PDG d'Iran Air, Farhad Parvaresh, l'achat pourrait inclure des avions A380 ainsi que des appareils de la famille des A320. D'après l'agence de presse Mehr, citant le ministre des Routes et du développement urbain Abbas Akhoundi, les premiers des 114 appareils destinés à l'Iran devraient être livrés avant le 21 mars.
Le voyage de M. Rouhani en Europe intervient une semaine après que les Etats-Unis et certains de leurs alliés levé les sanctions économiques qui avaient pour but de mettre fin aux ambitions nucléaires de l'Iran. Cette étape ouvre la porte à la conclusion par l'Iran d'accords avec des entreprises d'Europe et d'Asie, comme Airbus. Avec la fin des sanctions terminé, l'Iran pourrait signer pour au moins 50 milliards de Dollars US d'investissements étrangers pour financer le rebond d'une économie frappée par la crise du pétrole. M. Rouhani sera à Rome de lundi à mercredi pour discuter avec un groupe d'entreprises, puis se rendra à Paris jeudi pour une rencontre avec le président François Hollande.
En Italie, le président iranien pourrait signer pas moins d'une douzaine accords avec des entreprises italiennes, d'une valeur d'environ 17 milliards d'Euros. L'Italie était autrefois le plus grand partenaire commercial européen de l'Iran, avant que les sanctions nucléaires ne mettent fin aux liens commerciaux. L'Iran est ouvert aux investissements étrangers dans le secteur du transport aérien. La République islamique a besoin de 500 avions au cours de la prochaine décennie pour remplacer une flotte âgée de 20 ans en moyenne. Il possède plusieurs compagnies aériennes qui ont besoins d'être modernisées et agrandies.
Lorsqu'on lui a demandé si l'A380 sera inclus dans les contrats avec Airbus, M. Parvaresh a dit « Oui, il peut tout inclure, des A380, A320 et A321 ». Airbus n'a pas fait de commentaires sur les détails. « Nous étudions notre voie à suivre en vue de l'évolution récente - en pleine conformité avec toutes les lois internationales », a déclaré par e-mail un porte-parole d'Airbus, se référant à la levée des sanctions. « Nous ne commentons pas les discussions qui pourraient ou non être en cours avec des clients potentiels, nouveaux ou existants ». Ayant déjà utilisé les deux, Iran Air prévoit d'ajouter des avions Boeing et Airbus à sa flotte, mais il est ouvert à d'autres fabricants, a ajouté M. Parvaresh. Iran Air a besoin d'au moins 20 jets régionaux ; Bombardier Inc. a fait une présentation de ses produits, mais il attend l'approbation du gouvernement du Canada, nécessaire pour travailler en Iran.