Dernière mise à jour à 10h30 le 04/04
Selon une étude récente, la campagne ciblée de lutte contre la pauvreté menée par la Chine l'a propulsée à son plus haut niveau jamais vu à ce jour dans un classement mondial de la prospérité.
Ainsi, selon le Legatum Prosperity Index 2019, la Chine était le 57e pays le plus prospère sur 167 pays et régions du monde. Elle était 60e en 2018 et 65e en 2009. Le 13e rapport annuel sur la prospérité mondiale publié par le Legatum Institute, un groupe de réflexion basé à Londres, fin 2019 a précisé que les territoires couverts par le rapport abritent environ 99,4% de la population mondiale.
Des gens déménagent dans leurs nouveaux appartements dans le comté de Ludian de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), le 11 mars 2020. Plus de 100 000 personnes démunies vont quitter les montagnes vers les zones urbaines du Yunnan pour commencer leur nouvelle vie alors que la Chine prévoit d'éradiquer l'extrême pauvreté d'ici la fin de cette année. (Photo / Xinhua)
Le rapport indique que les progrès ont été largement dus à l'amélioration des conditions des entreprises et des conditions de vie des personnes en Chine, notamment du fait que le taux de pauvreté intérieure est passé de 19% en 2009 à moins de 1% l'année dernière.
Selon le dernier classement, la Chine s'est classée respectivement 21e, 56e et 66e en termes de santé, d'éducation et de conditions de vie.
L'indice a été calculé sur la base d'environ 300 variables dans 12 catégories : gouvernance, capital social, sûreté et sécurité, liberté individuelle, conditions de vie, éducation, santé, environnement naturel, environnement d'investissement, conditions d'entreprise, accès aux marchés et infrastructures et qualité économique.
Certains des critères -éducation, soins de santé et conditions de vie- ont coïncidé avec la politique de lutte contre la pauvreté de la Chine connue sous le nom de sortie des « deux soucis » et d'accès à « trois titres ».
Les termes signifient que les autorités doivent veiller à ce que les personnes pauvres aient les moyens de se procurer suffisamment de nourriture et de vêtements (deux soucis) et aient accès aux soins de santé de base, à l'éducation obligatoire et à un logement sûr (trois titres) avant de retirer officiellement leur nom de la liste de la pauvreté.
L'accès à l'eau potable a été récemment ajouté aux critères.
Les règles supplémentaires sont moins connues du public et ont alimenté les inquiétudes nationales et internationales, certains se demandant si le seuil de pauvreté de la Chine -déterminé il y a une décennie et toujours en vigueur- n'est pas trop faible pour la Chine aujourd'hui.
Lors d'une récente conférence de presse à Beijing, Liu Yongfu, directeur du Bureau du Groupe directeur de lutte contre la pauvreté et pour le développement du Conseil des affaires de l'État, la principale agence de lutte contre la pauvreté de la Chine, a réitéré que le seuil de pauvreté monétaire, qui est de 2 300 yuans (324 dollars), n'est pas le seul identifiant des ruraux pauvres. Les autres identifiants incluent l'admissibilité à la politique des « deux soucis » et des « trois titres ».
Le seuil de pauvreté réel a dépassé les 3 000 yuans l'année dernière et dépassera les 4 000 yuans cette année, a-t-il dit.
« Les chiffres internes montrent que ceux qui ont échappé à la pauvreté gagnent en moyenne plus de 9 000 yuans par an », a-t-il indiqué, ajoutant que même pour ceux qui ne se sont pas encore débarrassés de leur étiquette de pauvreté, les revenus étaient d'environ 6 000 yuans, bien au-dessus du seuil de pauvreté, grâce à la politique des « deux soucis » et des « trois titres ».
Liu a également noté que la victoire était déjà à l'horizon, étant donné que le nombre de ruraux pauvres -qui s'élevait à près de 99 millions fin 2012- est tombé à environ 5,51 millions à la fin de l'année dernière.
La Chine respectera les normes de pauvreté actuelles et s'efforcera d'éliminer l'extrême pauvreté dans les délais, a-t-il assuré, même si l'épidémie de nouveau coronavirus a temporairement empêché les travailleurs ruraux financièrement vulnérables de retourner dans les usines et perturbé les chaînes logistiques pour les produits agricoles.