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Peng Xia, la « Maman ballons » : une petite femme au grand cœur plein de bienveillance

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.09.2022 16h43

« C'est vous la « Maman ballons » qui donne de l'argent aux étudiants pauvres ? Vous êtes une personne merveilleuse. Je veux vous acheter des ballons ».

Le matin du 30 août, Peng Xia, une Chinoise qui vend des ballons à Hefei, capitale de la province de l'Anhui (est de la Chine), n'a pas arrêté d'entendre ce genre de propos et a vendu ses 50 ballons en une heure.

« J'ai acheté 30 ballons par jour ces derniers jours, car il faisait chaud à ce moment-là. Et je n'arrivais pas à tous les vendre avant 11 heures du matin. Aujourd'hui, des gens qui ont lu des reportages sur moi ont acheté mes 50 ballons en une heure », a-t-elle dit. Elle ne s'attendait pas à ce que tant de gens aient lu des histoires à son sujet.

Au cours des dernières années, Mme Peng, qui ne mesure que 1,1 mètre en raison d'un handicap congénital, a fait des dons à plus de 30 étudiants. Elle est affectueusement surnommée la « Maman ballons » par les internautes chinois.

« Ce n'est pas moi qui ai besoin d'aide »

Bien qu'elle soit petite et que son mari souffre également d'un handicap dû à une paralysie cérébrale, Mme Peng refuse que les personnes qui lui achètent des ballons lui donnent davantage. « Je ne suis pas celle qui a besoin d'aide », a-t-elle souligné.

« Une jeune femme voulait me donner plus d'argent au début. Après que j'ai refusé sa proposition, elle a acheté six ballons, disant qu'elle espérait de cette manière m'aider, de même que ces pauvres étudiants », a raconté Mme Peng, ajoutant qu'elle avait refusé des offres similaires de la part de nombreux clients aussi chaleureux au cours de cette heure.

« Je leur suis très reconnaissante de leur soutien mais j'espère qu'ils pourront offrir leur aide aux étudiants qui en ont vraiment besoin », a-t-elle déclaré.

Elle monte sur son tricycle pour acheter des ballons tous les soirs, puis se lève tôt le lendemain matin pour les vendre. Elle et son mari gagnent 2 000 yuans (289,86 dollars) par mois et ils reçoivent une pension d'invalidité de plus de 1 000 yuans du gouvernement, ce qui porte leurs revenus mensuels totaux à environ 3 000 yuans. Les frais de subsistance mensuels de la famille sont d'environ 2 000 yuans, et le reste de leurs revenus est essentiellement consacré aux étudiants pauvres.

« Notre vie est simple et heureuse. Mes beaux-parents nous ont légué cette maison. Et nous ne sommes pas exigeants en matière de nourriture ou de vêtements », a-t-elle souligné.

Réceptrice et donneuse d'amour

« Nous avons reçu suffisamment d'aide », a déclaré Mme Peng, « les travailleurs communautaires nous rendent souvent visite pour nous demander si nous avons besoin d'aide. Comme j'achète des ballons la nuit, les membres du personnel de la société de gestion immobilière desservant notre communauté gardent spécialement la porte déverrouillée pour me faciliter la tâche. Quand je vends des ballons, je rencontre souvent des gens bienveillants qui pensent que ce n'est pas facile pour moi de gagner ma vie et me demandent si j'ai besoin d'aide.

Se sentant reconnaissants pour l'aide et les soins affectueux qu'ils ont reçus, Peng Xia et son mari ont décidé de redonner à la société en fonction de leurs moyens.

« En 2007, mon mari et moi avons vu à la télévision pour la première fois qu'un étudiant pauvre cherchait de l'aide pour ses frais de scolarité, et nous avons décidé de l'aider », a-t-elle déclaré. Plus tard, ils ont fait don de 500 yuans à cet étudiant.

Depuis le don de 500 yuans, Mme Peng s'est lancée dans un voyage de dons constants, devenant la « Maman ballons » que tout le monde admire. Au cours des dernières années, elle a accumulé plus de 30 certificats de dons, tandis que le montant de ses dons est progressivement passé de 500 yuans à 1 000 yuans, puis à 3 000 yuans.

Outre les certificats de don, Peng a également reçu une lettre de remerciement d'un étudiant qu'elle a aidé. On y lit : « Chère sœur ballon, comment vas-tu ? C'est peut-être une lettre hâtive, mais je tiens à dire que de bonnes choses arriveront certainement à des gens altruistes comme toi.

Peng Xia n'a jamais voulu s'immiscer dans la vie des étudiants qu'elle a aidés. « Ce que j'ai fait est très simple. Et je l'ai fait parce que je veux que ces enfants aillent à l'école, et j'espère que plus de gens pourront aider les élèves pauvres », a-t-elle dit.

« Nous sommes suffisamment heureux »

Bien qu'il soit physiquement difficile pour elle d'accomplir les tâches ménagères, Mme Peng garde toujours sa maison propre et lumineuse.

Il y a un piano électronique sur le balcon de sa maison, qui est selon elle le seul « luxe » de la famille. Depuis qu'elle a appris à jouer du piano électronique et à chanter lors d'une session de formation pour personnes handicapées, la musique est devenue son plus grand passe-temps. Dans un effort pour aider son épouse à s'adonner à son passe-temps, son mari a incité toute la famille à économiser de l'argent pendant plusieurs mois, et a finalement acheté le « grand luxe » pour elle.

« Nous devrions vivre chaque jour au maximum. Rester optimiste est ma plus grande caractéristique. Outre nos tribulations, nous avons beaucoup d'autres choses dans la vie, comme jouer du piano, chanter et aider les étudiants. Grâce à ces bonnes choses, nous sommes suffisamment heureux », a confié Mme Peng.

La bonté et la vision optimiste de Peng Xia sur la vie ont eu une forte influence sur sa famille et les personnes qui la connaissent. Son fils, qui est à l'université, travaille à temps partiel tout en travaillant dur pour ses études. « Quand il a obtenu une bourse, il m'a immédiatement appelé et m'a dit : "Maman, tu prends l'argent de ma bourse et tu l'utilises pour aider les étudiants dans le besoin" » se souvient-elle.

« J'essaie de donner de l'argent à plusieurs enfants chaque année, essentiellement 3 000 yuans par an à chaque étudiant et 500 yuans à chaque élève du primaire », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'elle poursuivrait son effort philanthropique.

« Nous avons une assurance vieillesse et une pension d'invalidité du gouvernement, ce qui garantira probablement nos besoins vitaux de base à l'avenir », a-t-elle conclu.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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