Dernière mise à jour à 14h50 le 13/01
Hou Luobo, 27 ans, est devenu médecin rural dans le comté de Youxian, dans la province du Hunan (centre de la Chine), en octobre 2019. Environ deux mois plus tard, des défis sans précédent posés par un nouveau virus ont donné un début inhabituel à sa carrière médicale.
Au cours des trois dernières années, l'objectif principal de son travail était la prévention et le contrôle de la COVID-19. Maintenant que la Chine a optimisé les mesures de réponse au virus pertinentes, les priorités de son travail quotidien sont passées à la surveillance de l'état de santé des villageois et à leur fournir un soutien médical en temps opportun.
« Par rapport à l'intensité des tests d'acide nucléique de masse, des inspections en porte-à-porte et des observations de suivi pour les personnes en quarantaine dans le passé, la charge de travail est moins lourde maintenant, mais nous n'osons toujours pas relâcher nos efforts », a expliqué le docteur Hou.
Des professionnels de la santé effectuent des bilans de santé pour les résidents ruraux et leur fournissent des traitements et des médicaments dans le village de Miaoqian, à Changning, dans la province du Hunan (centre de la Chine), le 5 janvier. (Photo / Xinhua)
Le village de Yanliang, dans le canton de Yajiangqiao, où le jeune médecin travaille, est situé dans une région montagneuse isolée administrée par la ville de Zhuzhou. Avec de nombreux jeunes qui travaillent ou s'installent dans la ville proprement dite, la plupart des habitants du village sont des personnes âgées et des enfants.
« Depuis que nous avons affiné les mesures de réponse à la pandémie, les villageois font la navette plus fréquemment entre ces deux endroits, nous devons donc mener des évaluations de santé pour les populations clés et fournir des services classifiés en temps opportun », a-t-il dit.
Récemment, le nombre de patients atteints de COVID-19 a augmenté de manière visible dans le village de Yanliang, et Hou Luobo reçoit environ 80 visites ambulatoires chaque jour. « Certaines des personnes âgées sont physiquement faibles ou ont des maladies sous-jacentes, et je suivrai les patients souffrant de maladies chroniques ou de difficultés de mobilité et livrerai des médicaments à leur domicile », a-t-il noté, ajoutant que la plupart des patients du village ne présentent toutefois que des symptômes bénins.
Hou Luobo est l'un des millions de médecins et d'agents de santé de la Chine rurale qui se sont depuis longtemps enracinés et protègent la santé des gens à la campagne. Les données de la Commission nationale de la santé montrent qu'avec l'amélioration continue de la capacité de soins médicaux des hôpitaux primaires -plus de 90% des patients à la campagne reçoivent un traitement dans les hôpitaux de comté- les médecins ruraux comme le docteur Hou sont la première ligne de défense contre le virus.
Ailleurs, dans le village de Dangcha, dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine), les « kits de médicaments partagés » sont d'une grande aide pour Hu Zhenglie, un médecin du village. Le village de Dangcha abrite plus de 800 habitants, dont la plupart sont des personnes âgées « laissées en arrière ».
« Bien que le taux d'infection à la COVID-19 dans les zones rurales soit relativement faible en raison d'une densité résidentielle plus faible, la demande d'antipyrétiques et de médicaments contre la toux a été élevée récemment, car les habitants ici ne stockent généralement pas de médicaments à l'avance », a expliqué le docteur Hu. « Les "kits de médicaments partagés" lancés par la branche locale du Parti ont été d'une grande aide ».
Dans le canton de Shagou du comté de Xiji, également dans le Ningxia, le gouvernement local a collecté 4 000 comprimés antipyrétiques et les a distribués gratuitement aux familles dans le besoin.
Ma Hongliang, un villageois du canton de Shagou, a vu sept membres de sa famille infectés par le virus il y a quelques jours. « Il n'y avait pas de médicaments à la maison. Heureusement, le médecin nous a rapidement livré des antipyrétiques », a-t-il souligné.
Les données officielles montrent qu'en octobre, un total de 19 400 cliniques de fièvre (cliniques ambulatoires) avaient été construites dans les hôpitaux des cantons et les centres de services de santé communautaires à l'échelle nationale. Les médecins de base ont apporté d'énormes contributions à la lutte contre la pandémie en Chine au cours des dernières années.
Juste après une forte chute de neige, Xiang Kaimin, un médecin du canton de Shuanglong, dans la préfecture autonome Tujia et Miao de Xiangxi, dans la province du Hunan (centre de la Chine), a commencé sa tournée de visites aux ménages locaux. « Un nombre croissant de personnes sont récemment rentrées chez elles et le nombre d'infections à la COVID est en augmentation. Cependant, nous ne pouvons rendre visite qu'à quatre familles à partir de midi en raison des routes rendues glissantes par la neige », a expliqué le docteur Xiang. « Mais je crois que tout ira mieux, car le printemps arrivera bientôt ».
