Le Kenya lancera cette année un grand plan pour renforcer la réponse aux menaces cybernétiques, ont déclaré mercredi des responsables gouvernementaux.
Le secrétaire principal pour les technologies de l'information et de la communication, Joseph Tiampati, a révélé que cette stratégie nationale pour la cybersécurité était prête à être lancée, pour contribuer à redynamiser la guerre contre la cybercriminalité.
"Cette stratégie fournira au gouvernement un plan national pour défendre et protéger ses infrastructures numériques", a déclaré M. Tiampati à l'occasion du lancement du Rapport 2014 sur la cybersécurité au Kenya, lors d'une conférence régionale à Nairobi.
Développé par l'organisme regroupant les fournisseurs de services de télécommunications du Kenya, ce rapport indique que la cybercriminalité a pénétré jusque dans des secteurs clé de l' économie.
Le Kenya est l'un des pays d'Afrique confronté à des menaces cybercriminelles importantes, car des criminels techniquement adeptes polluent les infrastructures numériques en commettant des crimes et délits tels que fraudes, terrorisme et trafic d'êtres humains.
"Des crimes comme la fraude financière ou la détérioration délibérée d'infrastructures essentielles peuvent avoir des effets dévastateurs. Les cas d'attaques terroristes employant l'espace cybernétique sont aussi devenus une question préoccupante au Kenya ", a déclaré M. Tiampati.
La réunion de Nairobi est survenue une semaine après que des experts de la criminalité sur Internet ont mis en garde que des terroristes utilisaient le cyberespace du pays pour coordonner leurs attaques, du fait du manque de lois adaptées et de capacités nécessaires pour lutter contre la cybercriminalité fleurissante.
Les experts réunis à Mombasa pour cette réunion sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont également conclu que le système judiciaire pénal du pays manquait de compétences pour lutter contre la cybercriminalité, ce qui contribue également à l'essor de celle-ci.