Le Kenya a réaffirmé mercredi qu'il ne retirerait pas ses troupes de la Somalie, pays voisin, malgré la recrudescence des attaques terroristes d'insurgés de ce pays de la Corne de l'Afrique.
Le vice-président William Ruto a déclaré que l'augmentation des attaques terroristes ne forcerait pas le Kenya à fuir, mais qu'il continuerait de jouer son rôle en tant que voisin responsable, pour aider à stabiliser la région.
"Le Kenya ne fuira pas son devoir de voisin responsable, nous resterons engagés dans le cadre de l'accord d'Amison jusqu'à ce que la stabilité ait été réalisée en Somalie", a déclaré M. Ruto lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre somalien Abidweli Sheikh Ahmed, en visite à Nairobi.
Le vice-président a tenu ces propos suite à des appels d'une partie de la population kenyane et notamment de l'opposition à retirer les troupes du pays de Somalie pour éviter des attentats terroristes dans le pays à l'avenir.
L'incursion militaire kenyane en Somalie a affaibli la capacité des combattants d'Al-Shabab à mener des attaques terroristes massives dans la région, a déclaré M. Ruto.
Le Kenya, la plus grande économie de la région, a un intérêt dans les événements régionaux car il subit un fort impact en cas d' instabilité.
"Nous resterons impliqués car chaque fois qu'il y a de l' instabilité dans la région le Kenya subit la plus lourde part du fardeau de l'instabilité".
Il a dit avoir eu des entretiens fructueux avec le chef de gouvernement somalien plus tôt dans la journée. Les deux hommes ont convenu de renforcer la coopération entre leurs agences de sécurité respectives.
"Nous avons convenu d'une plus grande coopération entre nos agences de sécurité et d'un plus grand partage d'information entre nos autorités concernant les criminels qui fuient vers la Somalie ou le Kenya", a-t-il déclaré.