Cette épidémie de peste, qui éclata il y a près de 1800 ans et qui fut tellement importante que l'on craignit alors que c'étaient les prémices de la fin du monde, est soupçonnée d'avoir causé la mort de 5000 personnes par jour rien qu'à Rome. Des traces viennent d'en être découvertes en Egypte.
La découverte a été faite à Louxor par les membres de la Mission archéologique italienne à Louxor. Les chercheurs ont découvert les restes de corps recouverts de chaux, probablement utilisée pour désinfecter les malades, ainsi que trois fours où la chaux a été faite. Ils ont également trouvé des restes humains éparpillés dans un site qui porte les traces d'un feu de camp, probablement un endroit où de nombreuses victimes de la maladie ont été incinérées.
Des analyses de restes de poterie dans les fours indiquent que les résultats datent du IIIe siècle après JC, lorsque cette épidémie de peste coûta la vie à des milliers de personnes vivant dans l'Empire romain, dont au moins deux empereurs. L'épidémie, dont l'évêque carthaginois Cyprien écrivit qu'elle marquait la fin du monde, a frappé environ 250 après J.-C. Elle est aujourd'hui considérée comme ayant contribué de manière significative au déclin de l'Empire.
La maladie a été surnommée «la peste de Cyprien », l'évêque ayant beaucoup écrit sur ses effets sur le corps humain. Les « intestins sont secoués par un vomissement continuel, [et] les yeux sont en feu avec du sang injecté », écrivit-il alors en latin dans son ouvrage De Mortalitate. La plupart des scientifiques modernes croient cependant que les décès ont été causés par la variole.