Les Nations unies critiquent les taux d'intérêts élevés pratiqués par les banques sur le continent africain, qui découragent un grand nombre d' investisseurs de contracter des crédits auprès des banques.
Le directeur pour les Affaires économiques de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Andrew Mold, a expliqué vendredi à Xinhua que cette situation était en partie due au grand écart des taux d'intérêts pratiqués par les banques.
"Cette situation est injustifiée car elle limite le montant des prêts accordés au secteur privé", a déclaré M. Mold lors d'une cérémonie de la Banque africaine de développement pour le secteur manufacturier en Afrique de l'Est.
L'écart entre le taux de dépôt et le taux d'intérêt des prêts sur ce continent s'élève à environ dix pour cent, a-t-il observé.
La comparaison est clairement défavorable par rapport aux pays développés, ou cet écart est d'environ cinq pour cent, a-t-il déclaré. "Cette situation rend très difficile pour le secteur privé d'accéder à des financements", a-t-il indiqué.
"En moyenne moins de 20% du fonds de roulement du secteur privé en Afrique provient de banques commerciales", a-t-il dit.
Le reste des fonds provient des bénéfices réinvestis ou des marchés des capitaux.
D'après le CEA, le coût du crédit élevé réduit le montant des investissements dans la région. M. Mold a par conséquent appelé les gouvernements africains à mettre en place des politiques pour réduire le coût du crédit.