Le procès de Karim Wade, le fils de l'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, s'est poursuivi lundi avec des débats de formes sur l'incompétence de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) à le juger.
En ce deuxième jour du procès, les avocats de M. Wade ont présenté des exceptions sur la compétence de la cour à statuer dans cette affaire.
Pendant plus de trois heures, les conseils de l'ancien ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports ont avancé tantôt le privilège de juridiction, tantôt l'immunité de leur client pour expliquer l'incompétence de la juridiction appelée à le juger.
Karim Wade, 46 ans, incarcéré depuis avril 2013, est accusé d'avoir acquis de manière illicite divers biens estimés à 117 milliards Francs CFA.
Prenant la parole à la suite des avocats de Karim Wade et de ses complices, le Procureur spécial à la CREI Alioune Ndao et son substitut Antoine Diome ont battu en brèche les arguments de la défense, qui n'ont pas, selon eux, de fondement juridique.
Le président de la CREI, Henri Grégoire Diop, a par la suite suspendu le procès pour permettre à la partie civile de plaider.
Le procès de Karim Wade est le premier dans la traque des biens supposés mal acquis par les dignitaires de l'ancien régime sénégalais, engagée par le président sénégalais Macky Sall.