L'excès de vitesse a été la cause du déraillement mercredi à Alger d'un train de passagers, a-t-on indiqué jeudi dans un rapport préliminaire établi par la commission d'enquête mise en place à cet effet par le ministère des Transports.
"Il semblerait et suite aux premières lectures et analyses des enregistreurs des données de circulation du train (boîtes noires), que le déraillement était causé par la vitesse élevée du train au moment de son engagement sur la voie déviée, qui a été enregistrée à 108 km/h alors que la vitesse requise sur une voie déviée est limitée à 30km/h", précise-t-on dans ce rapport, cité par l'agence officielle APS.
Ecartant toute éventualité d'une défaillance technique des installations de la compagnie nationale des chemins de fer, le même document précise que "la voie ferrée et les installations de sécurité étaient en bon état de fonctionnement" et la "visibilité des signaux était bonne".
De ce fait, la commission d'enquête a émis "la supposition que l'accident est du à une erreur humaine (qui) serait due à une mauvaise interprétation de la signalisation par le conducteur du train ou bien une non observation des instructions mises en place au niveau du poste d'aiguillage (...) ou éventuellement à la conjugaison de ces deux probabilités".
Comme il ne s'agit que de résultats préliminaires, "l'enquête en cours devra déterminer les causes et responsabilités de l'accident", a-t-on conclu de même source.
Parallèlement à l'enquête menée par la commission ministérielle, une information judiciaire a été ouverte mercredi contre X pour "homicide et blessures involontaires".
Dans la matinée de mercredi, un train de la banlieue algéroise a déraillé à Hussein Dey, causant la mort à une personne (une femme de 55 ans) et des blessures à une centaine d'autres, dont au moins cinq dans un état grave.
Le train en question qui assurait la liaison entre le centre-ville d'Alger (Gare d'Agha) et Thénia (une localité relevant de la province de Boumerdès, 55 km au sud-est d'Alger), a déraillé à 8H10 (7H10 GMT) à une centaine de mètres de la gare d'Hussein Dey, au moment où il s'apprêtait à changer de voie.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal et son ministre de la Santé, Abdelmmalek Boudiaf s'étaient rendus sur place. Le chef de l'exécutif a aussitôt ordonné l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances exactes du drame.
Suite à cet accident, le trafic ferroviaire a été suspendu en partance et à destination de la capitale.