Le Mozambique a brûlé lundi 2,5 tonnes d'ivoire et de corne de rhinocéros saisis dans le cadre d'une campagne visant à mettre fin à un commerce illicite qui alimente une vague de fort braconnage des animaux en Afrique. La Wildlife Conservation Society (WCS) a déclaré dans un communiqué que plus de 2400 kg d'ivoire et 86 morceaux de corne de rhinocéros pesant 193,5 kg ont été détruits par le feu. C'est la première destruction aussi importante de cornes de rhinocéros jusqu'à ce jour.
« La journée d'aujourd'hui envoie un signal. Le Mozambique ne tolérera pas les braconniers, les trafiquants et les criminels organisés qui les emploient et les payent pour tuer notre faune et menacer nos communautés », a dit Celso Correia, Ministre de l'environnement du Mozambique.
Une enquête récente a montré que le Mozambique a perdu près de 10 000 éléphants, soit la moitié de sa population de pachydermes, au cours des cinq dernières années à cause des braconniers qui alimentent la demande en ivoire dans les économies asiatiques à croissance rapide comme la Chine. L'Afrique du Sud voisine a perdu elle un nombre record de 1 125 rhinocéros l'an dernier, en hausse de 20% par rapport à 2013, les braconniers tentant de répondre à la flambée de la consommation au Vietnam, où la corne de cet animal est prisée comme un ingrédient clé dans les médicaments traditionnels.
Les stocks brûlés lundi ont inclus 65 morceaux de corne de rhinocéros que la police mozambicaine a trouvés dans la maison d'un ressortissant chinois plus tôt cette année, dans ce qui a été la plus grande saisie de ce genre. Ils ne sont pas les seuls à agir ainsi, puisque d'autres pays, non producteurs comme la Chine, les Émirats arabes unis et les États-Unis ont publiquement détruit les stocks d'ivoire ces derniers mois, au lieu de les vendre, pour signaler leur opposition à ce commerce