Une manifestation devant le Centre des congrès de Dallas contre la vente aux enchères d'un permis de chasse d'un rhinocéros noir. Photo: Tony Gutierrez / AP |
Un permis de chasser un rhinocéros noir d'Afrique, une espèce en voie de disparition, a été vendu pour 350 000 Dollars US lors d'une vente aux enchères à Dallas, dans l'intention de lever des fonds pour des efforts de protection des espèces sauvages, mais le geste a été critiqué par les défenseurs de la faune. Steve Wagner, un porte-parole du Dallas Safari Club, qui a parrainé l'événement à huis clos samedi soir, a confirmé la vente d'un permis de chasse en Namibie, dans le Sud-ouest de l'Afrique, mais il a refusé de donner le nom de l'acheteur.
Le directeur exécutif du Safari Club, Ben Carter, a défendu la vente aux enchères, disant que tout l'argent recueilli servira à protéger les espèces sauvages. Il a également déclaré que le rhinocéros que le vainqueur sera autorisé à chasser est un vieux mâle ne pouvant plus se reproduire, et que de toute façon il était probable que l'animal aurait dû être éliminé parce qu'il devenait agressif et menaçait d'autres espèces sauvages.
Mais la vente aux enchères a suscité de nombreuses critiques de la part de groupes de défense des animaux. Les responsables de la Humane Society de l'International Fund for Animal Welfare ont dit que si l'abattage peut se justifier pour des populations animales abondantes, tous les rhinocéros noirs doivent être protégés en raison de leur statut d'espèce menacée. On estime que 4 000 rhinocéros noirs restent à l'état sauvage, contre 70 000 dans les années 1960. Près de 1 800 vivent en Namibie, selon le Safari Club.
Les braconniers ont longtemps ciblé toutes les espèces de rhinocéros, principalement pour sa corne, qui est d'une grande valeur sur le marché noir international. Faite de kératine, une protéine, composante principale des ongles et des sabots, la corne de rhinocéros a été utilisée pour la sculpture et à des fins médicinales, principalement en Asie. La quasi-extinction de l'espèce a également été attribuée à la perte de son habitat.