![]() |
La diplomate indienne dont l'arrestation et la fouille à nu à New York avait provoqué un profond désaccord entre l'Inde et les Etats-Unis a été inculpé jeudi pour fraude de visa, et les autorités lui ont demandé de quitter immédiatement le pays.
Selon un fonctionnaire du gouvernement américain, Washington avait accepté une demande indienne d'accréditer la diplomate Devyani Khobragade aux Nations Unies et a ensuite demandé à New Delhi de lever son immunité diplomatique. Mais l'Inde a rejeté la demande, conduisant Washington à demander son départ.
Jeudi, dans une lettre accompagnant son acte d'accusation, le procureur de Manhattan chargé de l'affaire, Preet Bharara, avait tout d'abord annoncé que la diplomate avait quitté le pays. Mais de temps après, son porte-parole avait déclaré qu'elle se trouvait toujours aux Etats-Unis.
«Malgré les déclaration de Preet Bharara, au contraire, ma cliente n'a pas quitté le pays», a confirmé dans un communiqué Daniel Arshack, son avocat. «Elle est à la maison avec ses enfants».
Aucune réaction à noter pour le moment de l'ambassade indienne à Washington ou de sa mission à l'Organisation des Nations Unies.
Devyani Khobragade, qui était vice-consule générale à New York, a été arrêté le 12 décembre et accusé de fraude de visa et également d'un délit de fausses déclarations au sujet de la rémunération de sa femme de ménage.
Son arrestation a déclenché de vives protestations en Inde, après sa fouille au corps le jour de son arrestation. Cela a aussi considérablement détérioré les relations bilatérales des deux pays, conduisant notamment au report de deux visites en Inde par de hauts responsables américains et d'une délégation indienne aux Etats-Unis.