Un tribunal spécial au Pakistan chargé du procès pour l'affaire de "haute trahison" de Pervez Musharraf pour abrogation de la constitution, a ordonné l'ancien président à comparaître au tribunal le 16 janvier.
Pervez Musharraf ne s'est pas présenté au tribunal à au moins trois occasions, en dépit des ordres du tribunal, et ce dernier a averti qu'il serait prêt à prendre de nouvelles mesures s'il ne se présentait pas à la prochaine session.
L'ancien dirigeant a été emmené à un hôpital militaire le 2 janvier alors qu'il était en chemin pour son procès, selon les avocats qui le défendent.
Il est actuellement en train d'être soigné à l'Institut de cardiologie des forces armées, qui a divulgué son rapport de santé indiquant que l'ancien président souffre de neuf maladies dont un problème cardiaque.
Toutefois, le tribunal spécial, qui réunit trois membres, a affirmé jeudi que le rapport de santé indique que M. Musharraf n'avait pas eu de crise cardiaque.
Le procureur spécial Akram Sheikh a informé le tribunal que le rapport de santé indique que M. Musharraf était en état de se présenter devant le tribunal. Il a requis un mandat d'arrêt contre M. Musharraf pour ne pas s'être présenté au tribunal, mais le tribunal n'a pas émis de mandat d'arrêt contre l'ancien président.
M. Musharraf est accusé d'avoir abrogé la constitution en décrétant l'état d'urgence au Pakistan en 2007. Il avait également renversé le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif en 1999, avant de forcer ce dernier à quitter le pays.