La Commission européenne a annoncé mercredi l'adhésion de l'Union européenne (UE) à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES), qui couvre plus de 35.000 espèces de faune et de flore.
Pour la Commission européenne, l'adhésion à la CITES constitue une étape importante pour l'élaboration d'un plan d'action de l'UE contre le trafic d'espèces sauvages.
Le trafic d'espèces sauvages a atteint des niveaux sans précédent ces dernières années et est devenu une source importante de financement de la criminalité organisée transnationale, ainsi que la quatrième activité illégale mondiale après le trafic de drogues, le trafic d'armes et la traite d'êtres humains.
Plus de 20.000 éléphants et plus de 1.200 rhinocéros ont été tués en 2014. Des espèces comme le requin, le tigre, le grand singe, la tortue, le pangolin, le corail et le bois tropical sont vendues illégalement pour répondre à une demande mondiale croissante.
"La CITES est pour la communauté internationale le meilleur moyen de lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et le commerce illégal et non durable de ces espèces. Elle nous permet de mettre à profit l'expertise acquise dans le démantèlement d'autres filières clandestines", a indiqué Karmenu Vella, commissaire européen à l'environnement, aux affaires maritimes et à la pêche.
Des organismes internationaux tels qu'Interpol et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime coopèrent avec la CITES et ont renforcé leur engagement dans la lutte contre la criminalité organisée transnationale dans ce domaine. En vertu de la CITES, des sanctions commerciales peuvent être prises en dernier ressort, si les parties commettent des manquements répétés à leurs obligations.
Selon la Commission européenne, des espèces européennes telles que le lynx, l'ours, le loup et l'anguille figurent aussi dans la CITES.