Un soldat français au Mali. |
La France a annoncé mardi que ses forces spéciales au Mali ont tué un commandant d'Al-Qaïda qui avait été libéré de prison dans le cadre d'un échange contre un otage français. L'armée a déclaré qu'Ali Ag Wadossene, l'un des « chefs opérationnels » d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), est mort dimanche dans la ville du nord de Kidal, tandis que deux autres « terroristes » ont été capturés.
L'opération « a infligé un autre coup dur aux groupes terroristes armés dans le Sahel », a indiqué l'armée, ajoutant que cela avait déstabilisé la chaîne de commandement d'AQMI dans cette partie anarchique et aride de l'Afrique. Le raid, mené dans le cadre de l'opération Barkhane de lutte contre le terrorisme lancé par la France, est intervenu quelques jours après que six casques bleus du Burkina Faso aient été tués dans un attentat revendiqué par AQMI, un des plus meurtriers jamais perpétrés contre la force de l'ONU au Mali.
Deux soldats des forces spéciales ont été blessés dans l'opération de dimanche qui a eu lieu dans le désert du Mali, où la France possède des troupes depuis qu'elle a lancé une opération en 2013 pour chasser les islamistes qui s'étaient emparés du Nord du Mali. Bien que cela n'ait jamais été confirmé par la France, le Mali a reconnu en décembre que quatre prisonniers, dont Ag Wadossene, ont été libérés en échange de la liberté du Français Serge Lazarevic, qui a passé trois ans entre les mains des militants islamistes.
La mort d'Ag Wadossene marque la deuxième opération des forces spéciales françaises au Mali ces derniers mois contre des personnalités djihadistes clés liés à Al-Qaïda. Précédemment, Amada Ag Hama, connu sous le nom d'« Abdelkrim le Touareg », qui avait revendiqué l'enlèvement et l'assassinat des journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali en 2013, avait été l'un des deux chefs tués lors d'un raid dans le Nord du Mali en mai. Il était chef d'un bataillon d'AQMI et un ancien lieutenant d'Abdelhamid Abou Zeid, l'un des leaders du groupe tué au combat face à l'armée française dans le Nord du Mali en février 2013.