Harith al-Nadhari, « chef spirituel » autoproclamé d'Al-Qaïda, a été tué dans une frappe de drone américain au Yémen, fait confirmé par les dirigeants du groupe. Il est mort quelques jours après avoir menacé la France de nouvelles attaques. La frappe du drone américain, qui a tué trois autres militants en même temps, a touché la voiture dans laquelle il circulait.
Al-Nadhari, qui prétendait être le leader spirituel du groupe, avait déclaré dans une vidéo diffusée le 10 janvier : « Il vaut mieux pour vous d'arrêter votre agression contre les musulmans, et alors peut-être vous vivrez en toute sécurité. Si vous refusez, et que vous continuez à faire la guerre, alors attendez-vous au pire ».
La frappe, la première rapportée par les responsables tribaux et de la sécurité yéménites, est la deuxième en cinq jours, au moment où Washington s'est engagée à poursuivre la lutte contre les militants extrémistes, malgré la paralysie politique du Yémen.
L'an dernier, al-Nadhari avait provoqué un affrontement entre al-Qaïda et son groupe dissident de l'État islamique en Irak et au Levant condamnant publiquement la faction extrémiste -qui a été désavouée par al-Qaïda– qu'il accusait « d'enfoncer un coin » entre les groupes djihadistes.