Les députés rwandais de la Chambre basse et du Sénat ont commencé mardi à débattre des demandes des citoyens concernant l'amendement de la Constitution pour supprimer les mandats présidentiels.
Près de quatre millions de Rwandais ont demandé au parlement de modifier l'article 101 de la Constitution qui limite le président à deux mandats de sept ans.
A deux ans des prochaines élections, cette initiative est largement considérée comme une occasion pour donner au président Paul Kagamé une chance de se représenter une troisième fois à la présidentielle de 2017.
Après le débat, 79 des 80 députés ont voté en faveur de la proposition de modifier l'article 101 de la Constitution. Les députés ont fait savoir qu'ils organiseraient plus de consultations.
Plus tôt, le président Kagamé a affirmé ne pas vouloir briguer un troisième mandat, même s'il estime que les Rwandais ont le droit de décider de leur destinée.
Les demandes émanaient de différents groupes d'intérêt, notamment des sociétés de coopérative des fermiers, des étudiants, des femmes, des jeunes et des groupes religieux, entre autres.
Le deuxième plus grand parti politique du Rwanda, le Parti socio-démocrate (PSD), a soutenu le retrait des limites des mandats pour les dirigeants politiques élus dans la constitution du pays.
Le 8 juillet, la Cour suprême du Rwanda a ajourné l'affaire du Parti écologique démocratique du Rwanda contre le changement de la constitution au 29 juillet, car l'avocat du parti ne s'était pas présenté.