La 8e Semaine de la coopération dans l'éducation Chine-ASEAN a débuté à Guiyang, capitale de la Province du Guizhou, dans le Sud-ouest de la Chine, le 3 août 2015. [Photo / Xinhua] |
D'après des responsables de l'éducation et d'autres experts qui se sont exprimés mardi, les pays impliqués dans l'initiative « Une Ceinture et une Route », proposée par la Chine, apprécient de voir la Chine diriger des écoles dans leurs zones, mais des difficultés existent néanmoins toujours.
L'initiative lancée par le Président Xi Jinping vise à promouvoir les liens économiques et culturels avec les pays voisins.
Selon Yan Bingchen, un responsable du Département de la coopération et des échanges internationaux du Ministère de l'education, qui s'est exprimé lors de la 8e Semaine de la coopération dans l'éducation Chine-ASEAN, plus de 10 pays concernés ont exprimé leur intérêt à voir la Chine diriger des écoles ou des programmes d'éducation sur leur territoire.
L'événement d'une semaine a débuté lundi à Guiyang, capitale de la province du Guizhou.
La semaine de la coopération, qui sert de canal d'échange et de communication entre la Chine et l'Association des nations de l'Asie du Sud-est, a lieu chaque année dans cette ville depuis 2008.
M. Yan a précisé que les pays participant à l'Initiative « Une Ceinture et une Route », dont l'Egypte et la Jordanie, ont invité des écoles chinoises spécialisées dans la formation professionnelle à ouvrir des antennes locales et des programmes.
« Lorsque nous avons visité l'Egypte en mars, les responsables de l'éducation nous ont dit que de nombreux articles que les Egyptiens utilisent tous les jours, comme les téléphones mobiles et les automobiles, sont fabriqués en Chine. C'est pourquoi les populations locales espèrent que les universités chinoises, en particulier celles qui sont spécialisées dans les technologies appliquées, pourront ouvrir des antennes locales pour enseigner aux élèves locaux », a déclaré M. Yan.
L'Université du textile de Wuhan, spécialisée dans l'ingénierie textile et le design du vêtement dans la capitale de la Province du Hubei, se prépare ainsi à ouvrir une école dans le cadre d'une université privée au Bangladesh et prévoit de recruter des étudiants à compter de l'année prochaine.
Wei Yiliang, président de l'Université de Wuhan, a déclaré que « Les responsables de l'éducation au Bangladesh nous ont invités à transmettre ... la riche expérience de la Chine dans l'industrie textile et à aider le Bangladesh à cultiver des talents dans cette industrie ».
M. Yan, le responsable du Ministère de l'éducation, a précisé que la Chine compte quatre établissements d'enseignement et 98 programmes de formation fonctionnant actuellement à l'étranger, dont la majorité se trouve dans les pays d'Asie du Sud.
Les spécialités populaires dans ces institutions et leurs programmes reflètent certaines des forces de la Chine, comme la médecine, la langue et la culture traditionnelle chinoises, a dit M. Yan.
Mais il a ajouté qu'il y a des obstacles à surmonter dans la gestion d'institutions et de programmes éducatifs à l'étranger. Le manque d'enseignants qui parlent chinois et les langues locales est l'un d'entre eux.
Wang Jiexian, Vice-président de l'Université Soochow à Vientiane, capitale du Laos, a déclaré qu'il envisageait de réduire les coûts en introduisant progressivement une politique de localisation.
« Nous prévoyons de sélectionner certains des meilleurs étudiants laotiens dans nos universités, leur offrir la possibilité d'étudier la langue chinoise et en troisième cycle degrés en Chine et ensuite de recruter des professeurs à thème dans notre université au Laos », a-t-il dit.
L'université Soochow est l'une des quatre de la Chine qui ont des antennes à l'étranger, les trois autres étant l'Université de Xiamen en Malaisie, l'Université des langues et de la culture de Beijing au Japon et l'Université de finances et d'économie du Yunnan en Thaïlande, a dit M. Yan.
De son côté, M. Wei a déclaré que les questions financières sont une autre difficulté majeure, et que le coût de fonctionnement d'un établissement d'enseignement au Bangladesh est assez élevé.
« Bien que les entreprises de textiles chinoises au Bangladesh, qui ont besoin de talents dans ce secteur, offrent un soutien financier, il est loin d'être suffisant », a précisé M. Wei, ajoutant qu'il espère que le gouvernement chinois pourra mettre en place des fonds spéciaux pour soutenir les universités chinoises opérant à l'étranger.