Dernière mise à jour à 14h37 le 09/11
Dans un rapport publié mardi à Marrakech (sud du Maroc) à la COP22, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a affirmé que le monde fait face à des hausses de plus en plus importantes de la température en raison des changements climatiques, un phénomène qui doit être pris au sérieux.
L'OMM a a également indiqué que le réchauffement a renforcé la fréquence d'événements extrêmes, en particulier les sécheresses et les vagues de chaleur, survenus entre 2011 et 2015.
"Le changement climatique provoqué par les activités humaines a favorisé de nombreux événements météorologiques extrêmes enregistrés entre 2011 et 2015", note l'organisation onusienne, qui pointe du doigt l'apport humain à cette aggravation des incidents climatiques extrêmes.
Ces incidents ont des conséquences dangereuses et couteuses, souligne l'organisation, relevant qu'entre 2011 et 2015, la hausse de la température a été accompagnée d'une augmentation du niveau de la mer et d'un rétrécissement des glaciers continentaux.
Ces changements au niveau des indicateurs climatiques confirment la tendance du réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre, lit-on dans l'analyse, qui met en avant le facteur humain dans l'intensification des changements climatiques.
Sur 79 études réalisées entre 2011 et 2014 sur cette question, plus de la moitié ont établi le lien direct entre les incidents climatiques extrêmes et l'apport humain, relève la même source.
"L'impact des changements climatiques est devenu de plus en plus palpable depuis les années 1980. Ces changements ont aggravé, durant les dernières années, les risques qui prennent la forme de cycles réguliers de sécheresse, des vagues de chaleur et des inondations", souligne Petteri Taalas, secrétaire général de l'organisation.
Citant des exemples de ces incidents d'extrêmes conditions climatiques, l'analyse souligne que la situation requiert une approche novatrice fondée sur une forte implication politique pour atténuer l'impact des changements climatiques.
Ceci passe d'abord par une meilleure compréhension des tendances des changements, indique l'organisation météorologique mondiale, qui devra publier le 14 novembre une évaluation provisoire de l'état du climat en 2016 dans le but d'éclairer les participants à la COP22.