Dernière mise à jour à 16h19 le 05/09
La Chine prend exemple sur l'enseignement professionnel du Royaume-Uni pour améliorer les niveaux de compétences des talents.
Vendredi 1er septembre, une délégation du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) a visité le City of Westminster College, une école professionnelle anglaise, dans le but d'intégrer les meilleures pratiques dans le système éducatif chinois.
«Les diverses expériences de ce pays peuvent être appliquées directement pour aider la Chine à améliorer les compétences de sa population», a déclaré Gan Yisheng, vice-président du comité de proposition au sein du Comité national de la CCPPC.
«Nous sommes en particulier intéressés par la manière de créer et implanter des cours dans les entreprises afin que les étudiants acquièrent de nouvelles expériences», a-t-il annoncé.
Le City of Westminster College compte 7 000 étudiants et collabore depuis plusieurs avec de nombreuses sociétés, y compris la multinationale agroalimentaire United Biscuits, Harrods, la BBC et le cabinet d'ingénieurs Atkins.
Les récentes pratiques visant à encourager l'investissement dans la formation en alternance pourraient également bien fonctionner en Chine.
Depuis avril dernier, les employeurs britanniques dont la masse salariale dépasse 3 millions de livres (3,9 millions de dollars) doivent payer une taxe d'apprentissage, qu'ils peuvent réclamer en investissant dans les filières d'apprentissage. Une mesure qui permettra à 3 millions de jeunes d'accéder à l'apprentissage d'ici 2020.
L'enseignement professionnel a connu une croissance rapide au cours des dernières décennies, et la Chine compte aujourd'hui 12 300 établissements professionnels, accueillant près de 27 millions d'élèves et recrutant annuellement 9,3 millions nouveaux étudiants.
Cependant, les spécialistes chinois indiquent que le domaine de l'éducation est toujours confronté à plusieurs défis, tels que le manque de financement gouvernemental adéquat et soutien politique, alors que les qualifications professionnelles sont moins valorisées que les autres.
Luo Xiaoming, ancien président exécutif de l'Université de Beijing Geely, a conseillé au gouvernement chinois d'inciter les investissements dans l'enseignement professionnel. Privilégiant notamment le partage des technologies de pointe, afin que celles les plus avancées soient accessibles aux étudiants dès le début du travail.
Pour Keith Cowell, PDG du United Colleges Group, dont le Collège City of Westminster est membre, il existe de nombreuses occasions de collaboration avec les écoles chinoises, par exemple en devenant un partenaire certifié ou en accueillant un enseignant ou un étudiant dans le cadre de programmes d'échanges.