Dernière mise à jour à 08h25 le 07/11
Avec une alerte orange à la pollution atmosphérique activée pour encore deux jours, Beijing prend de nouvelles mesures pour faire face au smog.
Dans le cadre de sa troisième et dernière phase de travaux, le centre thermoélectrique situé dans le sud-est de Beijing, dans l'arrondissement de Chaoyang, a entamé une semaine d'essais. La centrale au gaz sera officiellement mise en service avant le début de la période de chauffage cet hiver, selon un communiqué conjoint publié lundi par la Commission municipale du développement et de la réforme de Beijing et la Commission de la gestion urbaine.
Le centre est le dernier des quatre principaux centres thermoélectriques alimentés au gaz, qui permettront de réduire la consommation de charbon de la ville de 9,2 millions de tonnes par an au total.
En outre, neuf entreprises de construction ont été prises en flagrant délit d'infraction aux règles concernant le contrôle des poussières. Elles ne pourront pas répondre à des appels d'offres pour des chantiers Beijing durant 30 jours.
Le Bureau municipal de la protection environnementale de Beijing a indiqué lundi que plus de 3.000 camions avaient été interceptés pour avoir transporté illégalement des matériaux de construction, et plus de 1.500 véhicules à fortes émissions polluantes se sont vus interdire l'accès à la ville dimanche. Les inspections effectuées dans 751 sociétés ont permis de découvrir 47 problèmes tels que des poussières en suspension sur les sites de construction.
La densité de PM 2,5 était de 158 microgrammes par mètre cube lundi à 10h00. La semaine dernière, le ministère de la Protection de l'environnement prévoyait que Beijing, Tianjin, Hebei et leurs régions voisines feraient face à une pollution atmosphérique légère à sévère du 4 au 8 novembre.
Une alerte orange, le deuxième niveau le plus élevé, a été émise samedi à Beijing, Tianjin et certaines villes des provinces du Henan, du Hebei, du Shandong et du Shanxi. Sous alerte orange, les villes limitent l'usage des véhicules, renforcent les contrôles anti-pollution sur les chantiers, stoppent le transport des matériaux de construction, et réduisent ou arrêtent la production dans certaines entreprises.
La densité moyenne de PM 2,5 de Beijing a baissé à 60 microgrammes par mètre cube au cours des trois premiers trimestres cette année, en baisse de 3,2% par rapport à la même période l'année dernière, et en baisse de 34,8% en comparaison avec 2013.
Dans la région Beijing-Tianjin-Hebei, les mesures tels que le remplacement du charbon et les sanctions contre les pollueurs s'avèrent efficaces.
En août, un plan d'action sur la pollution atmosphérique à Beijing, à Tianjin et au Hebei et dans les régions voisines stipule que, entre octobre 2017 et mars 2018, la densité moyenne de PM2,5 de la région devrait baisser de plus de 15%.