Dernière mise à jour à 14h42 le 08/06
Si la pandémie de COVID-19 nous a appris quelque chose, c'est que personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité, une leçon qui peut également être facilement appliquée à la menace du changement climatique.
La Chine a fait preuve d'un fort engagement envers ses objectifs climatiques malgré d'innombrables autres priorités sociales et économiques en tant que plus grand pays en développement du monde. Beijing a annoncé son ambition de culminer ses émissions de carbone d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060, un geste qui matérialise le concept d'une communauté de destin commun pour l'humanité.
Cet engagement ambitieux signifie que la Chine doit réaliser une réduction sans précédent des émissions de carbone et passer du pic de carbone à la neutralité carbone plus rapidement que tout autre pays dans l'histoire.
(Photo / Xinhua)
Cependant, ses engagements reposent sur de solides réalisations en matière de réduction de carbone au cours des dernières années et sont donc réalisables. Par exemple, l'intensité carbone de la Chine avait chuté de 48,1% à la fin de 2019 par rapport au niveau de 2005. De 2012 à 2019, le PIB de la Chine a augmenté de 7% en moyenne annuelle, tandis que l'énergie consommée pour réaliser ce développement économique n'a augmenté que de 2,8% en moyenne annuelle.
Guidés par les objectifs clairs du pays, les gouvernements locaux et les entreprises ont établi leurs propres programmes de réduction des émissions de carbone. Shanghai s'est engagée à atteindre un pic d'émissions de dioxyde de carbone d'ici 2025, cinq ans plus tôt que l'objectif national. Beijing, les provinces du Guangdong, du Jiangsu et de Hainan ont également inclus un pic de carbone dans leur 14e plan quinquennal (2021-2025) et élaboré des feuilles de route concrètes.
(Photo / Xinhua)
Tirées par les progrès technologiques, les énergies renouvelables jouent un rôle indispensable pour aider la Chine à atteindre ses objectifs climatiques, la production d'énergie hydraulique, éolienne et photovoltaïque de la Chine étant chacune en tête du monde en termes de capacités installées cumulées. C'est ce qui explique, a souligné un livre blanc sur l'énergie publié en décembre 2020 par le Bureau d'information du Conseil des affaires d'État -le gouvernement chinois- pourquoi la proportion de la consommation énergétique du pays couverte par le charbon en 2019 a diminué de 10,8% par rapport au chiffre de 2012.
Parallèlement, les derniers modèles de véhicules électriques de NIO, Geely et BYD, entre autres grands noms, ont fait les gros titres du Salon de l'automobile de Shanghai en avril de cette année. De nouveaux acteurs, dont Huawei et Xiaomi, se pressent dans ce secteur pour revendiquer une part de marché. Selon les données de l'Association chinoise des constructeurs automobiles, les ventes de véhicules à énergie nouvelle (VEN) en Chine, qui est déjà le premier marché mondial des VEN, ont été multipliées par 2,8 en un an pour atteindre 515 000 unités au premier trimestre.
La Chine a relevé le défi du changement climatique d'une manière digne de son statut.
L'effort pour lutter contre le changement climatique doit être de nature mondiale, car sans action concrète, personne ne sera en sécurité. Des accords internationaux tels que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l'Accord de Paris ont fourni un modèle de décarbonation pour le monde. Il est maintenant temps d'agir.