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17 nations rejoignent la station spatiale chinoise

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.06.2019 16h12

La Station spatiale chinoise devrait accueillir neuf projets scientifiques internationaux de 17 pays couvrant un large éventail de domaines de recherche, incluant les sciences de la vie spatiale et la biotechnologie, la physique de la microgravité et l'astronomie, ont annoncé le 12 juin l'Agence chinoise de l'espace habité (CMSA) et le Bureau des affaires de l'espace extra-atmosphérique des Nations Unies (UNOOSA) à Vienne, en Autriche.

Selon Lin Xiqiang, directeur adjoint de l'agence, c'est la première fois qu'une mission spatiale chinoise invite tous les membres de l'ONU à mener des expériences et c'est une étape importante dans l'avancement du programme spatial habité de la Chine, qui passe du développement indépendant à la coopération mondiale.

Le directeur de l'agence, Hao Chun, a déclaré lors de l'événement que la Chine serait « ravie » de voir des scientifiques de différents pays, nationalités et cultures présenter des expériences spatiales sur la Station spatiale chinoise.

« L'objectif du programme spatial habité de la Chine est de profiter à toute l'humanité en utilisant pacifiquement l'espace extra-atmosphérique, ce qui est également conforme aux valeurs de l'UNOOSA. La CMSA est prête à adhérer aux principes d'égalité, d'avantages mutuels et de développement commun et à poursuivre des échanges avec d'autres pays et régions du monde qui s'engagent également dans ce but », a-t-il dit.

La Chine et les candidats au projet signeront des accords de coopération d'ici la fin de 2019 et la station devrait être mise en service vers 2022. Parallèlement, l'agence continuera de travailler en étroite collaboration avec l'UNOOSA et ouvrira une deuxième série de candidatures en temps voulu.

Hao Chun et Simonetta di Pippo, directrice de l'UNOOSA, ont annoncé conjointement les neuf projets lors de la cérémonie.

Selon Mme Di Pippo, l'initiative lancée par l'UNOOSA et la CMSA aidera à combler le fossé qui sépare des millions de personnes dans le monde qui n'ont pas accès à l'exploration spatiale.

« C'est un excellent exemple de travail en commun de la Chine et d'autres nations pour libérer l'accès à des avantages en matière d'espace à un nombre toujours croissant de pays et de leurs peuples, contribuant ainsi à la réalisation des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies », a-t-elle souligné.

Mme Di Pippo a également noté que la collaboration de l'UNOOSA avec la CMSA allait au-delà de ce programme unique. « Nous allons travailler ensemble pour créer un programme encore plus accessible pour les pays en développement », a-t-elle annoncé.

Wang Qun, représentant permanent de la Chine auprès du bureau des Nations Unies à Vienne, a quant à lui décrit cette initiative comme une « manifestation éclatante » de l'adhésion du pays au multilatéralisme, à l'inclusion et à l'ouverture, ainsi que de son engagement en faveur du développement durable.

« L'industrie spatiale chinoise a besoin de la coopération internationale, notamment dans le cadre des Nations unies, et est attachée à la coopération internationale », a déclaré M. Wang.

Des scientifiques de 23 entités de 17 pays mèneront des expériences sur les tumeurs et les micro-organismes sous microgravité, les instabilités de flammes, l'étude spectrale du gaz nébulaire, la suite de POLAR, un détecteur compact permettant de mesurer la polarisation des sursauts gamma, ainsi que le développement de batteries solaires pour applications spatiales.

Selon Liu Congmin, concepteur en chef adjoint des systèmes d'application spatiale, ces expériences sont importantes pour améliorer la compréhension de la cause des cancers et des infections bactériennes dans l'exploration spatiale humaine à long terme, fournir une base théorique à la sécurité incendie dans l'espace et développer des sources d'énergie plus efficace.

La station spatiale fournira également des plates-formes externes pour les charges utiles expérimentales et 16 râteliers d'expérimentation à l'intérieur de la cabine pouvant prendre en charge 11 disciplines telles que la médecine spatiale, les sciences de la vie, la physique en microgravité et les sciences des matériaux.

Les candidats sélectionnés sont également invités à apporter leurs propres installations expérimentales ou leurs charges utiles, à l'intérieur ou à l'extérieur de la station, et la Chine aidera à transporter et à assembler ces installations en orbite, a dit M. Liu.

Le développement des installations expérimentales destinées à être utilisées sur la station se déroule sans heurts. La première phase de développement des râteliers dans la cabine principale est déjà terminée et les chercheurs ont surmonté toutes les difficultés techniques essentielles pour compléter celles de la seconde cabine, a-t-il ajouté.

La CMSA et l'UNOOSA ont signé un protocole d'accord en 2016. Cette initiative vise à développer les capacités spatiales des membres de l'ONU en offrant la possibilité de voler à bord de la station spatiale chinoise, qui devrait orbiter autour de la Terre en 2022.

Les deux organismes ont envoyé une invitation à tous les membres des Nations Unies en mai 2018 et ont reçu 42 projets de 27 pays développés et en développement couvrant un large éventail d'études à différents niveaux techniques.

Selon M. Liu, le jury d'évaluation, composé d'experts et d'universitaires d'un certain nombre d'universités et d'instituts de recherche, dont 20% venant de l'étranger, a examiné conjointement toutes les propositions de projet et sélectionné les neuf derniers. « La Station spatiale chinoise appartient non seulement à la Chine mais également au monde entier. Son achèvement offrira de meilleures "solutions chinoises" et permettra à la Chine de contribuer davantage au développement économique et social de l'humanité », a-t-il déclaré.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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