Dernière mise à jour à 10h53 le 09/07
Un nombre croissant d'animaux sauvages en danger apparaissent de plus en plus souvent en Chine, grâce à l'importance accordée à la protection de l'écologie et de la biodiversité. Cela montre aussi l'amélioration et la restauration notables de l'environnement naturel en Chine. Le panda géant, menacé d'extinction dans le passé, a vu sa population à l'état sauvage progresser. Il est reclassé dans la catégorie vulnérable.
Le 7 juillet, le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'État a tenu une conférence de presse sur l'Eco Forum de Guiyang 2021. Beaucoup de reportages portent sur la biodiversité récemment, a indiqué Cui Shuhong, directeur général de la nature et de l'éco-conservation au ministère de l'Écologie et de l'Environnement, en réponse à une question posée par les journalistes. Durant les deux sessions cette année, un représentant de la province du Qinghai a montré les photos de Chats de Biet, animaux protégés de premier niveau national, qui ont été photographiés à la réserve naturelle aux monts Qilian. Les Chats de Biet, considérés comme les félins les plus mystérieux du monde, sont très peu repérés depuis longtemps, puisqu'ils sont réputés pour leurs activités secrètes, et la taille et la densité réduites de leur population.
En mars dernier, quelques photographes d'écologie ont photographié 3 Calaos à cou roux dans les montagnes à 2 000 mètres d'altitude dans le comté de Yingjiang de la préfecture autonome dai et jingpo de Dehong de la province du Yunnan. Il s'agit d'un animal protégé de premier niveau national qui est inscrit à l'Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. C'était dans les années 1980 qu'il a été pris en photo pour la dernière fois.
Par ailleurs, des reportages se multiplient sur l'apparition fréquente d'animaux sauvages en danger, comme le panda géant sauvage et la panthère des neiges. Les reportages sur l'entrée en village d'un tigre de Sibérie dans la province du Heilongjiang et la marche d'un troupeau d'éléphants d'Asie vers le nord dans la province du Yunnan ont attiré l'attention des internautes. Un Rorqual de Bryde est apparu récemment dans la baie de Mirs à Shenzhen.
L'apparition des animaux sauvages montre les progrès réalisés par la Chine en matière de conservation et restauration de la biodiversité. Un système de réserves naturelles est déjà bien développé en Chine, ce qui permet une protection systémique et intégrale d'écosystèmes de taille significative et une amélioration d'habitats d'espèces sauvages. Les conditions de vie d'espèces en danger, comme le panda géant sauvage, l'antilope du Tibet et le cerf du père David, se sont améliorées. Les populations de certaines espèces en danger sont progressivement restaurées. À titre d'exemple, il y a une augmentation notable de nombre de tigres de Sibérie, de panthère de Chine du Nord, d'éléphant d'Asie et d'ibis nippon. Plus de 1800 pandas géants vivent à l'état sauvage. Leur statut est passé d'espèce en danger à vulnérable.
Les actions et les mesures majeures menées par la Chine pour protéger la biodiversité ont abouti aux progrès notables ces dernières années. Ce succès s'explique tout d'abord par la prise en compte systématique accélérée de la biodiversité, selon Cui Shuhong. La protection de la biodiversité, partie importante de la civilisation écologique, a été progressivement intégrée dans les plans et les programmes nationaux. Les plans quinquennaux pour le développement économique et social national ont, par exemple, priorisé la protection de la biodiversité dans la préservation et la restauration écologiques. La Stratégie et plan d'action nationale sur la biodiversité 2011-2030 est le document d'orientation pour guider les efforts de protection de la biodiversité à moyen et long terme en Chine. En juin 2020, le Plan global relatif aux projets importants de la protection et de la restauration des écosystèmes essentiels 2021-2035 a été publié, lequel a pris des dispositions pour renforcer les écosystèmes et protéger et restaurer la biodiversité sur tous les plans.
Deuxièmement, le système de ligne rouge de préservation écologique a été établi. La Chine a déjà terminé les travaux préliminaires de définition de la ligne rouge écologique, qui ne peut pas tomber en deçà de 25% des zones terrestres et couvrira les principales zones écologiques fonctionnelles, les régions qui sont sensibles et vulnérables sur le plan écologique, ainsi que les régions clés pour la biodiversité.
Troisièmement, le réseau de conservation in situ et ex situ s'améliore constamment. La Chine compte déjà 11 800 réserves naturelles de tout type jusqu'à la fin 2019. Avec une superficie totale de 170 millions d'hectares, elles représentent 18% du territoire terrestre. La Chine a ainsi atteint plus tôt que prévu les Objectifs d'Aichi de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, qui a fixé l'objectif de 17% des zones terrestres consacrées aux aires protégées en 2020. En outre, la Chine a créé toute sorte de jardins botaniques et de bases de reproduction des animaux sauvages, permettant une insémination artificielle réussie de nombreux animaux et plantes sauvages en danger.
Quatrièmement, d'importants progrès ont été réalisés dans la conservation et la restauration des écosystèmes. Un grand nombre de projets de restauration écologique sont mis en œuvre progressivement, comme la protection intégrée de montagne, d'eau, de forêt, de champ, de lac, de prairie, et de terrain sablonneux, la protection des forêts naturelles, la reforestation des terres cultivées, la reconversion des terres cultivées en prairies, la protection et la restauration des zones humides. Par conséquent, le taux de couverture forestière n'a cessé d'augmenter, et les terres dégradées sont en baisse continue. La pêche est interdite dans l'ensemble de 332 réserves naturelles d'organismes aquatiques du bassin du fleuve Yangtsé. Une interdiction de pêche de 10 ans sera instaurée aux eaux clés du fleuve Yangtsé à partir de 2021.
Cinquièmement, la Chine a sans cesse renforcé la supervision et l'application de la loi. Elle lutte rigoureusement contre les crimes contre la biodiversité par les opérations conjointes de répression au niveau départemental, régional et international. Il y a eu presque 10 000 infractions en matière d'animaux sauvages en Chine en 2019. Le nombre de ce genre d'infractions est en baisse continue grâce à la répression rigoureuse. Entre 2017 et 2019, des cas illégaux d'exploitation minière et de construction d'usines ont été identifiés dans 342 réserves naturelles nationales. Il y a eu 5 503 cas de préjudice grave à l'écologie dans la partie centrale et la zone tampon de réserves naturelles, tels que la construction illégale d'installations touristiques et de centrales hydrauliques de petite taille. Les problèmes ont été rectifiés pour 5 038 cas, soit 92% du nombre total.
Par Wan Yu, journaliste au Quotidien du Peuple
Le Chat de Biet pris en photo au parc naturel de monts Qilian dans la province du Qinghai (dans le nord-ouest de la Chine). (Photo par Song Dazhao)
Le 7 mars, un Calao à cou roux a été pris en photo par un photographe d'écologie à la préfecture autonome de Dehong de la province du Yunnan (dans le sud-ouest de la Chine). (Photo par He Haiyan)
Le 26 juillet 2020, la photo montre les zones humides et les forêts primitives dans la réserve naturelle nationale de Wulanba de la bannière gauche de Bairin de la ville de Chifeng de la région autonome de Mongolie intérieure (dans le nord de la Chine). (Wang Zheng/Pic.people.com.cn)
Le 24 juin 2021, des pandas géants mangent dans le centre de protection du panda géant Shenshuping du bourg de Gengda du comté de Wenchuan de la préfecture d'Aba de la province du Sichuan (dans le sud-ouest de la Chine). Liu Guoxing/Le Quotidien du Peuple en ligne