Xie Chuntao, un professeur de l'Ecole du Parti du Comité central du PCC, a déclaré à l'Agence de presse Xinhua que le tabagisme, qui peut paraître être une affaire privée, peut avoir des effets inattendus lorsque vous vous trouvez en public.
«Si l'un de vos dirigeants commence à fumer, vous devrez l'accompagner pour éviter une maladresse, et l'une des salutations les plus courantes chez les fonctionnaires est d'échanger une cigarette», a souligné l'enseignant.
Soixante et un pour cent des hommes chinois fonctionnaires fument et 52,7% d'entre eux ont reconnu n'avoir jamais essayé d'arrêter, selon l'Association chinoise pour la lutte antitabac.
Suo Chao, un gestionnaire de projet de l'association, a indiqué avoir rencontré des fonctionnaires qui sont encouragés ou contraints à fumer.
« Que faire si votre patron vous offre une cigarette, vous l'acceptez ou pas ?».
Yang Gonghuan, la vice-présidente de l'association, pense que cette nouvelle mesure peut aider à réduire le taux de tabagisme chez les élus politiques et changer la tradition de fumer.
«Les responsables de la base peuvent choisir de refuser les offres de cigarettes en faisant part de l'interdiction et en profiter pour expliquer que fumer est mauvais pour leur santé. Les choses pourraient changer grâce à des efforts persistants», a-t-elle noté.
«Il y a plusieurs décennies, certains dirigeants du gouvernement central fumaient dans les lieux publics, mais maintenant ils ne le font pas. C'est en raison d'un changement de culture».
En ajoutant que :«Le taux élevé de tabagisme parmi les fonctionnaires est aussi lié à corruption parce que nombreuses cigarettes sont offerts comme cadeaux», se référant à la mesure interdisant l'utilisation de fonds publics pour acheter un paquet de cigarettes.
«La vente de vin et les recettes des restaurants haut de gamme ont considérablement diminué après l'application des nouveaux règlements. Je pense que cette nouvelle mesure sera aussi efficace».
Le gouvernement central s'est fixé comme objectif l'interdiction de fumer dans les lieux publics, au cours du XIIe plan quinquennal (2011-15), bien que cela ne soit pas encore une loi nationale.
Yang estime qu'une telle loi est nécessaire pour légaliser les propositions contenues dans la circulaire.