Dans la cour de Wang Lianying se trouve quatre bassins remplis d'eau servant pour la lessive, un pour chaque trempage, puis pour savonner, frotter et rincer.
«L'eau est bonne pour les quatre ou cinq cycles et cela pour au moins une quinzaine de jours», a expliqué la ménagère de 69 ans.
«Notre bœuf doit boire l'eau que nous utilisons pour laver nos pieds».
«Mais nous ne serons pas en mesure de continuer à utiliser l'eau de cette façon si la pluie ne vient pas dans les prochains jours», a-t-elle confié.
Pour de nombreux villageois comme Wang qui vivent dans le comté de Songming, la province du Yunnan, conservé l'eau n'est pas un choix, mais une nécessité absolue.
Les sècheresses régulières en hiver, au printemps et au début de l'été ont commencé en 2009 et cette année ont continué d'affecter les zones rurales et montagneuses du sud-ouest de la Chine, remodeler le mode de vie de la population, causant un changement majeur dans l'industrie agricole.
Le puits dans la cour de Wang a chuté à moins d'un mètre de profondeur, la forçant à marcher 20 minutes par jour pour aller chercher de l'eau provenant d'un autre réservoir et qui est menacé également d'assèchement.
Cette sècheresse persistante a frappé quinze villes et préfectures autonomes du Yunnan, affectant 5,58 millions de Chinois, selon les dernières statistiques du département provincial des affaires civiles, ainsi que des pénuries d'eau potable pour 1,2 million de personnes.