Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mardi la communauté internationale à aller ensemble vers un monde avec suffisamment d'eau saine pour tous dans le cadre des objectifs du Millénaires pour le développement et le programme pour l'après-2015.
"Même si l'eau semble abondante sur notre planète, seule une toute petite quantité est disponible facilement sous forme d'eau douce", a indiqué M. Ban dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale de la diversité biologique qui tombe le 22 mai.
En décembre 2000, l'Assemblée générale de l'ONU a déclaré le 22 mai Journée internationale de la diversité biologique, pour sensibiliser la population et la mobiliser sur les problèmes de biodiversité. Le thème de cette année est "L'eau et la biodiversité".
"Nous vivons dans un monde où l'approvisionnement en eau est de plus en plus précaire, où la demande dépasse souvent l'offre, où la qualité de l'eau est souvent loin d'atteindre les normes minimales", a indiqué M. Ban.
La diversité biologique et ses impacts positifs sur les écosystèmes sont essentiels pour pérenniser l'approvisionnement en eau, a souligné M. Ban dans son message.
Plus particulièrement, "les écosystèmes influent sur les ressources en eau, aux niveaux local, régional et mondial, ainsi que sur leur qualité", a-t-il ajouté.
Par exemple, "les forêts contribuent à réguler l'érosion des sols et à préserver les ressources en eau et leur qualité. La présence de zones humides peut réduire les risques d'inondation. La diversité biologique des sols permet de maintenir l'apport en eau pour les cultures".
C'est pourquoi la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) a pris acte du rôle que jouent les écosystèmes pour préserver la quantité et la qualité des ressources en eau, a noté M. Ban.
"En intégrant des solutions écologiques à l'aménagement urbain, nous pouvons améliorer l'approvisionnement en eau dans nos villes, où le stress hydrique peut être particulièrement élevé du fait de l'urbanisation rapide", a-t-il déclaré.
Le chef de l'ONU appelle les pays à ratifier le Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et de "nous aider ainsi à bâtir l'avenir que nous voulons".
Le Protocole de Nagoya a été adopté par la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique lors de sa dixième réunion tenue le 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon.
Le protocole vise à partager de manière juste et équitable les bénéfices découlant de l'utilisation des ressources génétiques.