La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a octroyé 63 millions de dollars à la Guinée-Bissau pour son programme de réforme du secteur de sécurité et de défense, a-t-on appris mercredi de source officielle.
L'accord en ce sens a été signé mercredi à Bissau par le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo et le Premier ministre de Transition, Rui Duarte de Barros.
M. Ouédraogo, a affirmé à cette occasion que la réforme dans le secteur de sécurité et de défense en Guinée-Bissau a été considérée par la communauté internationale comme "d'une importance capitale pour la paix et la stabilité".
Cette réforme, a-t-il poursuivi, va permettre de créer un environnement favorable à l'amélioration des conditions de vie des populations.
"Pour qu'elle réussisse, cette réforme doit être menée par le peuple bissau-guinéen lui-même avec, bien entendu, l'appui de la CEDEAO et de la Communauté internationale", a-t-il souligné avant d'ajouter que la réforme doit aller de pair avec les réformes institutionnelles et électorales.
Quant au Premier ministre, il a lancé un vibrant appel à la communauté internationale afin qu'elle emboîte le pas de la CEDEAO.
Annoncée pour janvier 2012, la mise en oeuvre du Programme de réforme au sein des Forces de sécurité et de défense avec la mise à la retraite de 1 400 hommes, n'a toujours pas encore débuté faute de moyens financiers.
Les forces armées bissau-guinéennes sont constituées selon des sources dignes de foi de 11 000 hommes et la communauté internationale exige à ces effectifs pléthoriques soient ramenés à 4 000 hommes.
Pour la réforme prévue, la CEDEAO avait promis 63 millions de dollars, l'Angola 31 millions de dollars, l'Union européenne, la Communauté des pays lusophones (CPLP) et le gouvernement bissau- guinéen respectivement 10 millions, 3 millions et 4,5 millions de dollars.
Les forces de sécurité et de défense sont considérées comme des facteurs d'instabilité politique de la Guinée-Bissau et les principaux acteurs du trafic de drogue qui a fait de ce pays un narco-Etat.