Huit pays, dont la Guinée et le Togo, ont été mis en garde jeudi par l'Union européenne (UE) pour pêche illicite, activité qui va à l'encontre de l'exploitation durable de la mer et de ses ressources.
La Commission européenne, exécutif de l'UE, a déclaré dans un communiqué avoir renforcé son action de lutte contre la pêche illicite au niveau mondial, mettant en garde le Belize, le Cambodge, les Fidji, la Guinée, le Panama, le Sri Lanka, le Togo et le Vanuatu.
Ces huit pays risquent d'être recensés comme pays que l'UE considère comme non coopérants dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
Selon le communiqué, la décision prise ce jeudi par la Commission européenne est la première du genre et met en évidence l'insuffisance des efforts déployés par ces pays pour lutter contre la pêche illicite.
"Il ne s'agit pas d'une liste noire, mais d'une carte jaune. Nous souhaitons que ces pays s'associent à la lutte contre la pêche illicite", a déclaré Maria Damanaki, la commissaire aux affaires maritimes et à la pêche de l'UE, qui également exprimé le souhait de Bruxelles de voir ces pays améliorer leurs systèmes juridiques et de contrôle conformément aux règles internationales.
"Mais nous tenons aussi à signaler au monde entier que l'Union européenne ne tolérera pas la pêche INN, une activité criminelle qui porte préjudice aux moyens de subsistance des communautés de pêcheurs et appauvrit les stocks halieutiques", a lancé la commissaire Damanaki.
Notifiées aux huit pays, la décision ne contient pourtant aucune mesure ayant une incidence commerciale. Ces pays disposent d'un délai raisonnable pour répondre et prendre des mesures pour remédier à la situation.
Si aucune amélioration n'est constatée de la part des pays concernés à chacun d'entre eux l'UE a proposé un plan d'action, Bruxelles pourrait prendre d'autres mesures susceptibles d'inclure des mesures commerciales telles qu'une interdiction de vendre des produits de la pêche à l'UE, selon le communiqué.