Une session de la Cour d'assises de la Cour d'appel de Cotonou s'est ouverte lundi pour une durée d'un mois, après plusieurs années de suspension, provoquée par les magistrats qui réclamaient une augmentation des primes et indemnités liées à cette session.
Selon le Garde des Seaux, ministre béninois de la Justice, de la Législation et des Droits de l'homme, Me Marie Elise Gbèdo, 29 dossiers sont inscrits au programme de cette session de la Cour d'assises de Cotonou qui reprend suite à plusieurs négociations menées avec l'Union nationale de magistrats du Bénin et avec une implication du chef de l'Etat, Boni Yayi. Cette juridiction criminelle juge les personnes adultes.
Cette session de la Cour d'assises connaîtra des dossiers de meurtre, d'infanticide, de coups mortels, d'assassinat, de viol, de détournement de deniers publics, de vols à mains armées, d'abus de confiances qualifiés, de faux et usage de faux en écritures publiques authentiques et d'associations de malfaiteurs.
"Je voudrais saluer l'implication personnelle du président de la République et de tous les acteurs de notre système judicaire dans l'aplanissement des dernières embûches qui se hérissées sur le parcours de la résolution des problèmes qui empêchent la reprises des procès criminel", a indiqué Me Marie Elise Gbèdo, qui a déploré la suspension depuis plusieurs années des travaux de ces juridictions criminelles.
"Cet état de chose engendre mécontentement des détenus, voire de la population, mais encore, jette du discrédit sur notre justice", a-t-poursuivi.
Le dégel de la crise suscitée par les revendications matérielles des magistrats a déjà favorisé l'ouverture, le 26 novembre dernier au palais de justice de Cotonou, d'une session du tribunal pour enfants siégeant en matière criminelle.