La cour de cassation égyptienne a accepté deux recours dans les affaires liées à l'ancien président Hosni Moubarak, a rapporté dimanche la télévision d'Etat égyptienne.
Le premier recours a été déposé par M. Moubarak et son ancien ministre de l'Intérieur, Habib al-Adli, tous deux condamnés le 3 juin 2012 par la cour pénale du Caire à la prison à perpétuité dans le cadre du procès devant déterminer leurs responsabilités dans la mort de manifestants durant les troubles survenus en janvier 2011.
Le second recours a été déposé par les procureurs qui poursuivent en justice les fils de M. Moubarak, Gamal et Alaa, ainsi que six ex-hauts responsables des services de sécurité proches de l'ancien ministre de l'Intérieur. Les fils de M. Moubarak, qui étaient accusés de faits de corruption, avaient été acquittés en juin dernier, tous comme l'avaient été les six responsables de la sécurité, mis en cause dans le meurtre de manifestants durant le mouvement de protestation populaire de 2011.
Tous les accusés, y compris M. Moubarak, seront rejugés, a rapporté la télévision d'Etat.
Par ailleurs, samedi, les procureurs égyptiens ont interrogé M. Moubarak sur les cadeaux d'une valeur de plus d'un million de dollars qu'il aurait reçus chaque année du journal d'Etat Al-Ahram durant la période 2006-2011.
Le bureau des procureurs va également former une commission qui sera chargée d'enquêter sur les cadeaux que M. Moubarak pourrait avoir reçus d'Al-Ahram pendant la période 1984-2006.
En outre, le procureur général Talaat Ibrahim Abdallah avait décidé jeudi de créer une commission spéciale pour mener des investigations sur les crimes commis durant les troubles de 2011 qui ont provoqué la chute du régime de M. Moubarak. Cette commission devra examiner le rapport de la commission qui avait été chargée par le président Morsi d'établir les faits concernant les agressions et les meurtres perpétrés lors des manifestations de début 2011.
En raison de la détérioration de son état de santé, M. Moubarak a été récemment transféré de l'hôpital de la prison où il était incarcéré à un hôpital militaire.