Le ministre congolais de la Défense nationale, le général de division Charles Richard Mondjo, a annoncé mardi à Brazzaville, la poursuite et l'achèvement en 2013 du processus de réalisation des opérations de la revue générale des effectifs commencé en 2012.
Le général Mondjo a fait cette annonce au cours de la cérémonie d'échange des voeux avec les cadres civils et militaires et autres agents relevant de son département.
"Donnons-nous donc les moyens de finaliser, sans aucun prétexte, ce processus au sein de nos Forces armées, avec autorité et responsabilité, à tous les niveaux" a-t-il déclaré, estimant que sans cette opération, il n'est pas de maître d'effectifs possible.
"Sans maîtrise quantitative et qualitative des effectifs, toutes les politiques sectorielles envisagées dans le cadre de la loi d'orientation et de programmation ne peuvent être rendues effectives", a-t-il ajouté.
A cet effet, il a fixé la date du 31 janvier 2013 comme délai à toute la hiérarchie du ministère de la Défense nationale sans atermoiement pour atteindre ce objectif. "Un état quantitatif des hommes et des femmes sous vos ordres, avec la position de chacun doit être présenté"; a instruit le ministre de la défense.
Selon lui, l'autorité des chefs à tous les niveaux de la hiérarchie est particulièrement sollicitée dans la réussite de cette grande activité. "Aucune entrave délibérée à cette mission ne sera tolérée", a-t-il prescrit, précisant dans la même lancée, que les contrôles doivent être renforcés à tous les niveaux et chacun doit jouer pleinement son rôle défini par les textes.
Au nombre des attentes du ministre de la Défense nationale pour cette année, on note la discipline qui, a-t-il dit, constitue la force principale des Armées. "Le métier des armes dans lequel l' ordre, le sens du devoir, le sens du sacrifice, la loyauté et l' esprit de corps, sont des principes sacro-saint, ne peut se concevoir sans une obéissance stricte des subordonnés à leur supérieurs", a-t-il expliqué.
Aussi a-t-il souligné la nécessité de revenir aux fondamentaux du métier des armes qui prescrivent qu'avant de commander, il faut savoir obéir.
Ainsi, il a exhorté tous les responsables de la force publique à renforcer la prise en main de leurs hommes en vue de permettre, entre autres, d'éviter certaines situations d'incivisme dont l' impact altère les rapports avec la communauté nationale.
Dans ce même cadre, M. Mondjo a insisté sur l'instruction et la formation qui doivent être de mise cette année, car en temps de paix, l'instruction est la première fonction des armées qui, en temps de guerre, devient l'opérationnel.
Par ailleurs, M. Mondjo s'est dit persuadé qu'avec des effectifs maîtrisés, des hommes formés et disciplinés, aptes techniquement et physiquement à accomplir les missions dont on sait qu'elles sont toujours exigeantes, "nous parviendrons demain, encore mieux qu'aujourd'hui, à assumer nos engagements aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire national".
Pour sa part, le chef d'état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï, a souhaité que le processus de validation de la loi portant orientation et programmation de la modernisation de la force publique trouve un aboutissement heureux et que la délocalisation des casernes soit effective en vue de la réhabilitation et l' amélioration de leurs capacités opérationnelles.
"La valorisation de notre métier annoncée plus haut exige de nous d'obtenir des pays frères et amis, plus de places de formation pour lesquelles nous devrons assurer une meilleure préparation de nos candidats et un meilleur confort en stage" a-t- il conclu .