Une délégation de la coalition des rebelles centrafricains, la Séléka a approuvé mardi à Brazzaville la nomination de Nicolas Tiangaye en qualité de Premier ministre de l'opposition centrafricaine, a appris Xinhua d'une source congolaise.
« Nous venons de confirmer M. Tiangaye comme Premier ministre. C'est le futur le Premier ministre, il n'y a plus d'objection. Le partage des portefeuilles est une échéance à venir. Nous avons convaincu ceux qui sont sur le terrain », a déclaré le chef de la Séléka, Michel Djotodia.
Arrivée lundi soir à Brazzaville, capitale de la République du Congo, la délégation de la Séléka composée de sept personnes a conféré ce mardi avec le président congolais Sassou Nguesso en sa qualité du président du comité et de suivi et médiateur de la crise centrafricaine.
« Nous sortons de cette entrevue avec beaucoup d'optimisme quant à l'avenir de notre pays. Il n'y a plus de dissensions parce que l'accord de Libreville a prévu que le Premier ministre doit être issu de l'opposition démocratique et l'opposition démocratique m'a désigné à l'unanimité », a précisé à la presse, Nicolas Tiangaye au sortir de l'audience.
« Après Brazzaville je vais rentrer avec la Séléka à Bangui qui va confirmer la proposition faite par l'opposition démocratique. Ma mission est de composer un gouvernement d'union nationale sur la base de l'accord de Libreville. Il sera composé de différentes entités : la majorité présidentielle, l'opposition démocratique, la coalition Séléka, la société civile et les groupes politico- militaires non combattants », a-t-il ajouté.
Interrogé par la presse sur le choix des portefeuilles de leur choix, notamment celui de la défense, le chef de la Séléka, Michel Djotodia a indiqué : « Il est trop tôt de dire si oui ou non nous réclamons le portefeuille de la défense »
Toutefois, il a estimé que c'est après la formation du gouvernement que la coalition décidera de la procédure qui concerne le retrait de leur troupes.
Pour le principal négociateur de la Séléka chargé des questions politiques, Christophe Gazam Betty, tout le monde est d'accord pour la désignation de Me Tiangaye .
Cependant, a-t-il lancé, « Il faut positiver, il n'y a pas de garantie à 100%, il n'y a pas non plus de sécurité à 100%. Il y a un temps pour tout. Je pense qu'il faut se faire confiance. Je pense qu'on va rentrer sur Bangui pour faire avancer les choses ».
La visite de l'opposition centrafricaine intervient quatre jours après la signature, le 11 janvier à Libreville (Gabon), de l' accord de cessez-le feu d'une semaine entre l'opposition et le pouvoir de Bangui.
Ces négociations placées sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Ceeac) ont été conduite par le président congolais, Denis Sassou Nguesso désigné médiateur par ses pairs d'Afrique centrale.
L'accord de sortie de crise signé vendredi à Libreville prévoit "un nouveau Premier ministre issu de l'opposition. Le texte prévoit aussi que Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016 mais qu'il ne "pourra pas révoquer" le nouveau Premier ministre pendant la période de transition de 12 mois.