Les différentes parties de la crise centrafricaine, en pourparlers depuis mercredi à Libreville, seraient proches d'un accord de cessez-le-feu d'une semaine avec en prime le maintien au pouvoir du président François Bozizé, a-t-on appris de plusieurs sources sur le lieu des pourparlers ce jeudi à Libreville.
"Nous allons donner notre accord de principe pour un cessez-le- feu d'une semaine (..) pour soulager notre peuple qui a trop souffert", a déclaré le porte-parole de la Séléka, le colonel Florian N'djadder-Bedaya.
Le colonel N'djadder-Bedaya a par contre indiqué que la Séléka souhaitait conserver l'autorité dans les villes conquises depuis le déclenchement de la rébellion le 10 décembre dernier.
"Cela mettra la pression sur le président Bozizé", a-t-il ajouté.
"Nous sommes sur le point de parvenir à un accord", a reconnu Cyriaque Gonda, ministre d'Etat centrafricain qui négocie pour le compte du gouvernement de François Bozizé.
La délégation officielle du gouvernement de Bangui, en colère hier, était très détendue toute la journée de jeudi.
"Nous avons privilégié une solution politique à la crise", a déclaré, jeudi en début de soirée, le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, à l'ouverture du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sur la crise centrafricaine.
Cinq chefs d'Etat participent à ce sommet présidé par Sassou Nguesso, à savoir Idriss Déby Itno (Tchad), Teodoro Obiang Nguéma (Guinée Equatoriale), François Bozizé (Centrafrique) et Ali Bongo Ondimba (Gabon).
Le sommet prend fin jeudi soir. "Les conclusions seront communiquée à la fin du huis clos", a prévenu le président Sassou Nguesso.