Selon des études récentes menées par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), on constate une augmentation des émissions de mercure dans les pays en développement.
D'après l'Évaluation mondiale du mercure 2013, les émissions du mercure, liées à l'extraction minière artisanale ont doublé depuis 2005. On estime à 727 tonnes les émissions annuelles causées par l' orpaillage, soit 35 % des émissions mondiales. La hausse du cours de l'or risque d'ailleurs de provoquer une augmentation de ces émissions.
Pour la première fois, cette étude du PNUE évalue les rejets de mercure dans les rivières et les lacs. Ainsi la majorité des expositions humaines au mercure sont dues à la consommation de poisson contaminé. Les milieux aquatiques sont donc un chaînon stratégique de la santé humaine.
Cette étude met aussi en évidence les importants rejets dans l' environnement dus à la déforestation. Près de 10 à 15 millions de personnes qui pratiquent l'orpaillage, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, ont leur santé directement menacée par l'exposition au mercure. On estime à 3 millions le nombre de femmes et d'enfants qui travaillent dans le secteur.
En raison d'une industrialisation rapide, l'Asie est désormais le principal émetteur de mercure, avec près de la moitié des rejets mondiaux.
Cette évaluation ainsi qu'une publication connexe du PNUE « Mercury: Time to Act » seront présentées officiellement lors du Comité de négociation intergouvernemental sur le mercure (INC5), qui se déroulera à Genève du 13 au 18 janvier 2013.
Suite à une initiative de la Suisse, la communauté internationale a décidé en 2009 de mettre sur pied un accord international afin de réduire les rejets de mercure au niveau mondial, dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
Les gouvernements qui participeront à cette conférence importante devront finaliser leurs discussions sur la mise en place d'un traité contraignant à l'échelle mondiale destiné à diminuer les dommages causés par le mercure.