Les rebelles centrafricains de la Séléka, les opposants non armés, la société civile et les représentants du gouvernement centrafricain discutent à huis-clos à Libreville sous la médiation du ministre congolais des Affaires étrangères, Basile Ikouébé.
La discussion a démarré à 11h40 heures locales (10h40 GMT) avec deux heures de retard du fait d'une bouderie des rebelles de la Séléka restés cloitrés dans leur hôtel. La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) a dépêché son secrétaire général adjoint, le général Guy-Pierre Garcia pour convaincre les rebelles de venir sur la table des négociations. Le général Garcia est le négociateur de la CEEAC qui a convoyé les rebelles de la Centrafrique à Libreville, puis ce mercredi de leur hôtel à la cité de la démocratie où les discussions ont débuté à huis-clos.
Michel Djotodia, chef de la délégation de la Séléka a troqué son treillis contre une tenue de ville sombre à manche courte. Tous ses lieutenants sont entrés dans la salle en treillis. M. Djotodia et ses hommes sont assis à côté des représentants de l'Union européenne (UE) et de l'ONU. Ils ont, en face, les représentants du gouvernement du président centrafricain, François Bozizé, les délégués de l'opposition non armée et ceux de la société civile.
La rencontre est présidée par le ministre congolais des Affaires étrangères, Basile Ikouébé, dont le pays assure la présidence du comité de suivi de l'accord de paix inter centrafricain signé en 2008 à Libreville. Officiellement, c'est la révision de cet accord qui est à l'ordre du jour des négociations de ce jour. La Séléka justifie son entrée en rébellion le 10 décembre dernier par le fait que le président François Bozizé a refusé d'appliquer intégralement cet accord.
Dans un discours à l'ouverture des travaux, le ministre Ikouébé a souligné la nécessité pour les deux parties de signer un cessez- le-feu.
Mais un membre de la délégation de l'opposition non armée centrafricaine a confié à Xinhua que la dernière déclaration mardi du président Bozizé, qui a affirmé qu'il ne vient pas à Libreville pour négocier son départ, doit être au centre des débats de ce mercredi.
On rappelle que la Séléka fait du départ de Bozizé du pouvoir une condition indiscutable.
Quasiment défait sur le plan militaire, le président François Bozizé veut sauver son régime via les pourparlers de Libreville.
Avec le médiateur de la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, François Bozizé est l'un des chefs d'Etat de la région déjà annoncés pour le sommet prévu ce jeudi à Libreville toujours pour tenter de dénouer la crise centrafricaine.